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Mylène Farmer - Interview - Graffiti - Mai 1989






Graffiti : Maman a tort
Mylène Farmer : Alors que je débutais gentiment une carrière de mannequin, j'ai passé une audition pour Maman a tort. Il y avait une cinquantaine de jeunes filles qui chantaient certainement mieux que moi et, allez savoir pourquoi, Laurent Boutonnat et Jérôme Dahan m'ont choisie.
Ils ont expliqué, en voyant la surprise se dégager de mon visage, qu'ils recherchaient plus un physique qu'une voix, et qu'il serait toujours temps d'apprendre à chanter.
J'étais jeune, mais il faut bien dire que si j'ai accepté de chanter cette chanson, c'est parce qu'elle me plaisait... Je n'aurais jamais chanté n'importe quoi.


Graffiti : On est tous des imbéciles
Mylène Farmer : J'ai tenu à dire ce que je pensais; vous savez, lorsque j'ai une idée derrière la tête, il est difficile de me l'enlever. C'est à cette époque que j'ai quitté RCA, mon ancienne maison de disques, au profit de Polydor, où tout se passe très bien (jusqu'à présent).


Graffiti : Plus Grandir
Mylène Farmer : Oui, le texte était purement et simplement autobiographique; j'ai très peur de la fuite du temps et en l'occurrence, de vieillir. Cette chanson était un cri, une révolte. Le thème de la mort m'a toujours obnubilée et je crois que cela s'est laissé sentir dans cette chanson.
Le clip a été réalisé par Laurent en Cinémascope, j'ai également participé à l'écriture du scénario et je suis fière d'en avoir conçu le story-board. C'est avec ce clip qu'on a créé notre univers, qu'on a donné le départ; c'était effectivement le début d'une grande série.
Pour Laurent et moi, ce 45 tours et ce clip étaient en quelque sorte un challenge, car si Plus Grandir séduisait aussi bien côté musique que côté clip, cela nous donnait des ailes pour l'avenir.


Graffiti : Libertine
Mylène Farmer : Cette chanson est venue très naturellement. J'étais en studio d'enregistrement, à l'occasion de mon album, et la musique de Libertine a commencé à défiler sur les bandes. A cette époque, il n'y avait pas de paroles et j'ai lancé, comme ça : "Je suis une pute"; de là est venu "Je suis une catin". Nombreuses sont les âmes pures qui ont été choquées par mes paroles trop osées ou par mes robes trop échancrées. Mais je n'ai pas eu peur de provoquer, j'ai même récidivé lors de mon clip. Il a coûté 500 000 francs mais je pense qu'il a eu un impact à la hauteur de son coût. J'y apparaissais nue, ce qui a suscité de nombreuses demandes ... On m'a proposé de poser nue dans des magazines et ce, pour des sommes très coquettes, mais j'ai refusé, car je n'avais pas besoin d'argent; en plus, je ne voulais pas que mon corps entre dans les foyers.


Graffiti : Tristana 
Mylène Farmer : Dans cette chanson, je me suis laissée aller; j'ai laissé courir mes pensées, aussi morbides fussent-elles. Ma personnalité de chanteuse occultée au profit de cette "Blanche-Neige" made in URSS.


Graffiti : Sans contrefaçon
Mylène Farmer : J'ai tenu à ce que Zouc  fasse partie de mon clip car je l'associe facilement à une sorcière... Lorsque je suis allée la voir sur scène, les gens autour de moi riaient de bon cœur; moi, j'avais envie de pleurer...
Ce qui m'a fait écrire cette chanson, c'est qu'un beau jour, j'ai pensé être entre deux sexes. Quand j'étais plus jeune, on me prenait toujours pour un garçon...


Graffiti : Ainsi soit je...
Mylène Farmer : Cet album est en fait ma philosophie; toutes mes envies, mes passions, mais aussi les choses qui me tiennent à coeur. Beaucoup d'idées choquantes, d'accusations fortes sont allégées par la douceur des notes musicales mais je pense que le ton qui s'en dégage n'est pas aussi gentillet qu'il voudrait bien le laisser croire.


Graffiti : Pourvu qu'elle soient douces / Victoire de la musique d'interprète féminine de l'année en 1988
Mylène Farmer : J'étais à la fois très heureuse et profondément triste. C'était un très grand moment d'émotion. J'étais très heureuse de gagner ce prix mais je n'ai rien fait pour fêter ça. On a dit que j'avais l'air triste, j'étais tout simplement bouleversée. Lorsque je suis rentrée chez moi, je ne pouvais pas parler, je serrais ma victoire très fort contre mon coeur puis, peu à peu, je suis redescendue sur terre et je me suis remise au travail.


Graffiti : Ses deux singes capucins E.T. et Léon
Mylène Farmer : Ils sont entrés dans ma vie; ils ne prennent que très peu de place et je m'y suis très vite attachée. J'aime beaucoup ces animaux; en plus, j'ai un besoin permanent de caresser.


Graffiti : Les chevaux
Mylène Farmer : J'ai découvert les chevaux à l'âge de 10 ans. J'ai une telle passion pour les animaux que lorsque j'étais enfant, je voulais être vétérinaire, mais j'ai très vite renoncé à ce projet. J'ai également songé à faire carrière dans l'équitation, mais là aussi, j'ai très vite oublié.


Graffiti : Les douceurs
Mylène Farmer : J'adore les gâteaux et les bonbons, surtout lorsqu'ils sont très chimiques, car ça me rappelle ma plus tendre enfance. Mais n'ayons pas peur des mots; je suis et serai toujours très gourmande.


Graffiti : La musique
Mylène Farmer : Chez les français, j'aime assez Jacques Dutronc, Barbara, Jacques Brel qui, à mon goût, font une musique complètement indémodable, hors de tous courants musicaux. Côté anglo-saxon, j'adore Depeche Mode; je trouve qu'ils ont vraiment beaucoup de talent.


Graffiti : La lecture
Mylène Farmer : Je lis énormément. La lecture est également un moyen très efficace de remédier à mes insomnies. Allan d'Edgar Poe est en l'occurrence l'oeuvre qui figure en permanence sur ma table de chevet. Mais celui que j'admire le plus, c'est vraiment Baudelaire. Je trouve qu'il écrit décidément bien; j'ai d'ailleurs illustré vocalement L'Horloge qui fait partie des Fleurs du Mal. En plus d'aimer le poète, j'apprécie l'homme qu'était Baudelaire, son côté névrosé, persécuté...


Graffiti : Le cinéma
Mylène Farmer : Le septième art était ma passion première... J'aimerais beaucoup pouvoir tourner sous la direction de Laurent Boutonnat. On m'a déjà proposé des scénarios mais rien qui me plaise vraiment. Mes réalisateurs préférés sont Roman Polanski, Jean-Jacques Annaud et Louis Malle car j'aime le regard qu'ils portent sur l'enfance.


Graffiti : Son argent
Mylène Farmer : La deuxième chose que je regarde sur quelqu'un, après son visage, ce sont ses chaussures.


Graffiti : Sa famille
Mylène Farmer : Nous sommes une famille pleine de longs silences mais pas moins intenses cependant.


Graffiti : Son courrier
Mylène Farmer : J'en reçois de plus en plus, j'y réponds de moins en moins; ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais le temps, tout simplement.


Graffiti : Son caractère
Mylène Farmer : Je n'aime pas jouer, peut-être est-ce par peur de perdre.
Je suis une romantique, violente et sensuelle.
Il y a en moi une force de caractère masculine imprégnée d'une touche de féminité.


Graffiti : La solitude
Mylène Farmer : Lorsqu'on est un personnage public, on y vient peu à peu mais, au bout du compte, on prend l'habitude de se couper du monde.


Graffiti : Le sang
Mylène Farmer : J'aime le rouge sang, car pour moi, c'est un symbole. Un bain de sang, c'est une sensation à la fois merveilleuse et terrifiante; en tout cas, attirante...


Graffiti : L'amour
Mylène Farmer : Selon moi, l'amour est la quête d'un idéal, la recherche d'une autorité de force et de protection.
J'ai connu l'amour physique très tard ; c'est peut-être pour cette raison que j'ai des rapports difficiles avec les hommes. Adolescente, je fantasmais sur des amours avec des comédiens.


Retranscription le 16 mars 2013

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