Deux inédits de Mylène Farmer à découvrir sur la réédition de l'album « Désobéissance »

Je sais pas, vous, mais je trouve qu'il serait temps de ressortir le Girl Remix du placard, et qu'il ferait un interlude (dansé, comme le Haka Outro ou les Vivancos) parfait entre deux tableaux, avant d'arriver sur Puisque et le tableau balades et mélancolie, avant de repartir sur PQSD... :)

(OK, j'dis ça pasque je viens de le retrouver et que, du coup, je l'écoute en bloc.)

Je viens de réécouter "Innamoramento" en format loseless sur mon casque Bose quelle claque ! Presque 20 ans mais un album que j'ai toujours plaisir à écouter en 2018, surtout avec cette qualité sonore. Désobeissance, qui a certes certaines qualités fait quand même pâle figure à côté...

très chers commentateurs,

j'ai lu un article fort intéressant et çam'a fait réfléchir, j'ai pensé à ma très chère Callas que je vénère, et à cette chère Mylène...

Un analyste écrit que les célébrités se construisent sur le mythe libéral de "J'ai tout réussi par moi-même", et n'évoquent que l'amour, la joie, la peine, parce que ce sont des thèmes dans lesquels tous peuvent se reconnaitre. La majorité de ces grande stars ne prendront jamais position ouvertement, même pour le peuple, parce que leur gloire tient sur le pillier solide de ces thèmes universels. S'ils se mettaient à prendre parti, ils créeraient une scission dans leur public, et pourraient tout perdre. Une star peut mettre des années à se construire, elle ne veut pas tout perdre en quelques secondes... Les industries (du disque, etc) les tiennent, même les stars qui se disent libres ne le sont pas totalement;.. Il n'y a pas d'access pour être libre...

En même temps, hier, je tombais sur les tweets de Pamela Anderson qui, par-delà son maillot rouge, a décidé de soutenir les Gilets jaunes et elle a bien compris tous les enjeux de notre époque... Comme quoi.

Bien à vous.

LB

" Des larmes "... C'est la première fois que j'ai enormement de mal à accrocher à une chanson de Mylène. Les paroles, j'aime. Mais le rythme, les sons, la mélodie me font penser à une musique américaine passe partout, sans âme. Puis le fait qu'elle insiste sur les " ment " me déplaît. Je regrette presque de ne pas aimer vue l'engouement des fans pour ce titre. Les non fans qui ont écouté l'album ne semble pas s'attarder plus que ça sur cette chanson, lui préférant " Histoire de fesses" ou " Prière". Peut être que je m'attendais trop à une ballade poignante ? J'apprécie beaucoup LP également et j'ai entendu de meilleurs musiques de sa part.

On voit bien en lisant toutes ces critiques contradictoires que Mylène fait vraiment un travail d'équilibriste à chaque nouvel album pour satisfaire le besoin de renouvellement de certains et l'attachement à ce qui fait qu'elle est unique des autres.
Je trouve qu'elle y a réussi plutôt bien avec Désobeissance. Mais du coup il yaura toujours quel'qu'un pour regretter ceci ou celà.
Pour ma part j'aime beaucoup cet album mais j'ai eu aussi ma petite deception quand je me suis aperçu que Sentimentale, mon titre préféré, reste un titre un peu à part.
J'aprécie l'audace des autres titres de Feder mais j'ai aussi besoin des titres de Leon Deutchmann lyriques et très mélodieux, j'aurai même apprécié qu'il y en ai 2 de plus pour équilibrer un peu plus l'album.
Je ne suis par contre pas trop fan des titres de LP qui ont pourtant l'air de plaire à beaucoup.
La sortie de Désobeissance en single est pour moi une évidence car on ne peut pas aimer l'artiste depuis si longtemps et ne pas aimer ce titre.
La sortie du clip est pour beaucoup je pense dans la remontée de l'album dans les charts (avant la réédition) et j'espère bien qu'on aura droit à un CD maxi avec en plus de l'instrumental, les titres bonus de la réédition.

Très bonne remarque de 12:36. Ce qui n'empêche pas d'être également d'accord avec F*ckThemAll. En effet, Mylene est totalement autocentree et n'a jamais parlé que d'elle-même dans ses textes. Et même si l'album de Désenchantée s'intitule L'autre, elle ne s'intéresse à lui que dans la limite de ce qu'il lui apporte et remet en question sur sa propre personnalité, ses propres désirs et aspirations profondes. Son altruisme s'arrête là et n'est pas vraiment dirigé vers l'autre et la curiosité de le découvrir, le comprendre et le soutenir. Avec Désenchantée, Mylene n'a fait que parler d'elle-même, mais ce fut la bonne chanson (texte et mélodie) au bon moment: la jeunesse de l'époque et qui constituait son public s'est reconnu dans ses mots et ainsi elle a parlé au plus grand nombre... Bien malgré elle, finalement. Juste un heureux hasard, une convergence. Elle était à ce moment-là de sa vie au diapason des questions existentielles de la jeunesse de son époque. On ne pouvait que se reconnaître en elle en 1991.
Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Mylene s'est installé confortablement dans son succès, en sachant qu'elle pouvait compter sur sa base indéfectible de fans fidèles qui valideraient à peu près tous ses choix artistiques, même les plus contestables. Sa Désobéissance est toute personnelle et très relative: il suffit juste de ne plus subir les diktats des médias, et rien d'autre. Elle ne veut plus trop jouer le jeu médiatique de la promotion de son travail, alors qu'elle assume aussi de bien moins vendre d'albums qu'autrefois, au risque de se couper de plus en plus de son public, et du grand public en général. Ses textes ne sont plus aussi fédérateurs qu'avant : comment le citoyen lamba pourrait-il encore se reconnaître dans ses petits questionnements nombrilistes et bourgeois? Ses textes ont perdu en poésie, recherche, références culturelles et littéraires, mais surtout en profondeur intellectuelle, philosophique et humaniste. Comment se reconnaître dans ses "six mois de plâtre" et s'identifier à ses "pâtes au sel"? Elle ne peut plus prétendre transporter son public avec des paroles aussi fades et terre à terre. Certes, elle n'a jamais prétendu vouloir devenir la porte-parole d'une génération (le "génération désenchantée" ne serait finalement qu'un quiproquo qui lui a porté chance), mais aujourd'hui elle a perdu la grâce de textes évocateurs, poétiques, ambigus et spirituels, dans lesquels le grand public pouvait s'engouffrer pour les décortiquer, les analyser, jusqu'à y trouver des convergences personnelles et s'y reconnaître. Les temps ont changé. On a changé d'époque. Mylene devra désormais se contenter de ses quelques 150.000 fans fidèles pour écouler ses albums physiques. Et ne pas faire de tournée en province ne fera qu'accélérer l'érosion naturelle de son public.

Des larmes ferait un super single !

Mylène me surprendra le jour où elle chantera avec un orchestre philarmonique.

Un album ultra gai? C'est ironique au moins ce que tu écris Lembellie2018? Je trouve au contraire que c'est certainement son album le plus sombre: toutes les chansons ou presque évoquent la maladie, l'accompagnement vers la mort, le deuil et la perte de l'autre... Dans Untitled Mylène évoque la mort de façon presque organique et très cynique.
Alors en effet les musiques et les mélodies sont enjouées et Mylene réussit à faire danser la mélancolie mais l'album est d'une noirceur absolue. Les concerts seront-ils aussi sombres? À voir en juin.