Les années Cendres de lune

Cool, le 01/05/1987

Il y avait une envie de sortir des sentiers battus, c’est évident. Un besoin de se faire remarquer sous telle ou telle forme. Envie d’exister à ma façon.

Cool, le 01/05/1987

Elever des singes. Mais, ça sera une affaire entre les singes et moi, donc ça n’intéresse pas le public. C’est quelque chose que je pourrais faire aussi.

Cool, le 01/05/1987

Il y a les sempiternelles questions sur l’acteur préféré, l’animal préféré, la façon d’arriver à ce métier et puis il y a des choses plus profondes. Sans faire de généralités il y a quand même des choses qui reviennent sur l’atmosphère que je propose à travers mes albums. C’est certainement des textes et des univers qui les touchent profondément. Et il y a beaucoup de personnes désespérées qui m’écrivent, et des témoignages qui sont vraiment émouvants. Autant, c’est vrai, j’ai quelque fois du mal à dialoguer, les lettres c’est quelque chose que j’adore. Je réponds toujours. Il y a des lettres auxquelles vous vous devez de répondre.

Cool, le 01/05/1987

(Cette confiance que les gens m’accordent), c’est quelque chose qui émeut, oui, qui peut bouleverser. Pour moi, c’est du domaine presque de l’inquiétant, parce que c’est la question « Qu’est-ce qu’un artiste ? », « Qu’est-ce qu’il peut véhiculer ? ». C’est étonnant de pouvoir avoir cette espèce de pouvoir…

La Charente Libre, le 25/05/1987

Depuis mon plus jeune âge la musique est importante dans ma vie, mais je me destinais à une carrière de comédienne de théâtre et de cinéma. Or, le hasard qui fait bien les choses m’a mise en présence d’un jeune auteur, Laurent Boutonnat, qui partageait absolument les mêmes préoccupations que moi. Forts de notre entente, la chanson s’est imposée naturellement, comme une opportunité à saisir.

La Charente Libre, le 25/05/1987

Dans la mesure où Laurent et moi avons les mêmes centres d’intérêt dans la vie, les thèmes des chansons et l’écriture elle-même ne sont pas l’apanage de l’un ou de l’autre. Laurent compose seul les musiques, mais nous discutons ensemble des textes : nous échangeons des idées, des mots. C’est réellement une collaboration à deux, et lorsqu’une chanson est réussie c’est grâce à cette parfaite alchimie !

La Charente Libre, le 25/05/1987

Je n’ai jamais eu envie de choquer gratuitement ! Avant Libertine et dans les années à venir, il est clair que des personnes se sont senties et se sentiront choquées par des textes, des images. Les mentalités n’ont pas vraiment évolué, il existera toujours des tabous chacun ayant d’ailleurs les siens ! Je n’ai pas à me situer par rapport à cet état de fait, je continuerai de toutes façons à faire ce qui me plaît.

La Charente Libre, le 25/05/1987

Je ne me vois pas interpréter une chanson plantée derrière un micro. Je trouve que la danse, comme la manière de me vêtir, apportent un plus nécessaire. Le spectacle, du moins celui qui m’attire, doit faire rêver les gens.