Les années L’autre… et Dance Remixes
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Dans cette chanson, je fais tout simplement un constat sur l’amour de nos jours. Un amour perverti par la menace de la maladie, par la question du préservatif qui se pose d’emblée dès que l’on ressent un élan vers l’autre. C’est triste, mais c’est là une réalité quotidienne à laquelle chacun, moi y compris, est confronté. |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Vous ne me ferez pas dire que mettre un préservatif, c’est lâche. Il appartient à chacun de prendre ses responsabilités. (…) Je ne laisse planer aucune ambiguïté. Je ne vois pas où, dans ma chanson, j’ai exprimé une quelconque incitation. Les gens n’ont pas besoin de moi pour agir comme ils le pensent ou le veulent. Je trouverais terrible d’avoir à m’interdire de dire ce que j’ai envie de dire. Au nom de quoi refuser de parler d’un problème ou d’un autre ? Chacun de mes disques, de mes clips est décortiqué, interprété. Chacun y projette ses propres fantasmes, ses propres jugements. Faudrait-il pour autant que je me taise ? |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Je ne me lève pas le matin en pensant à ce que je vais bien pourvoir faire pour provoquer. La provocation, elle est dans la liberté que je me donne de dire les choses ou de proposer les images qui correspondent à ce que je ressens. Être un artiste, c’est déjà une provocation. |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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En dehors de cette capacité à pouvoir ne sortir un album que lorsque j’en ressens l’envie, cette liberté d’entreprendre les expériences qu’il me semble important d’entreprendre, le succès m’a apporté un certain confort matériel qui est un grand privilège aujourd’hui. |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Je m’habille souvent chez Alaïa, Issey Miyake, Jean-Paul Gaultier ou Romeo Gigli. |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Je rêve, sans espoir, de posséder des toiles d’Egon Schiele ou de Miro. Je sais qu’il faudra me contenter d’aller les voir au musée. J’ai tout de même pu acheter des peintures abstraites que j’ai trouvées en allant voir les galeries ou en me rendant à la Fiac, à Paris. Elles ornent les murs de mon appartement. |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Je vis dans un grand espace très peu meublé mais où chaque chose a été choisie avec passion. |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Par nature, j’ai horreur des mondanités. Je parle peu, sinon avec un groupe restreint d’amis qui sont surtout très proches de mon métier. |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Les marques de reconnaissance des gens dans la rue sont toujours affectueuses, respectueuses. C’est finalement flatteur. Simplement, je ne me sens pas à l’aise quand je suis l’objet d’une telle attention. |
Télé 7 Jours, le 14/12/1992
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Je suis allée aux Etats-Unis deux étés de suite, deux mois et demi, pour y parfaire mon anglais. Je n’ai pas rencontré beaucoup plus de monde qu’à Paris, parce que, par nature, je suis timide et parle peu. Mais, j’ai pu aller et venir à ma guise. Me rendre dans des quartiers où vit une faune, étrange, amusante, sans me sentir moi aussi observée. |