Un retour au "basique" pour Nevermore....
Olivier Schultheis est avec Yvan Cassar l'un des deux directeurs artistiques de la tournée Nevermore.
Il est responsable de la direction musicale sur une majorité des titres du spectacle (Yvan Cassar gérant de son côté le Prologue et L'épilogue, L'autre, Pas le temps de vivre, Rêver, Que l'aube est belle.)
Interview par Michel Troadec publiée ce jour dans le quotidien "Ouest France".
Olivier Schultheis n'a découvert le décor et la scène que les jours précédant la première à Lille. Des ajustements ont donc été effectués après les premiers concerts :
"Avec le public, le son est différent. Ainsi, les changements de tableaux prenaient un peu de temps. On a gagné en fluidité au fur et à mesure."
C'est ce qu'on a pu constater avec l'ajout de petites introductions ou l'outro de C'est une belle journée.
Les souhaits de Mylène :
Mylène a voulu une direction artistique différente par rapport au Live 2019 :
"Il y a quatre ans, (...), Mylène Farmer était venue me chercher afin de donner un axe aux chansons. Cette fois, c'est différent. On ne sait pas si c'est ou non son dernier spectacle mais elle voulait revenir un peu au basique, en modernisant les sons. Pas les titres du dernier album que j'ai juste légèrement modifiés afin que ce soir "plus live", mais les chansons plus anciennes."
La création de la nouvelle version très attendue de Tristana :
"J'ai cherché de nouvelles directions aux chansons en les faisant écouter au fur et à mesure à Mylène. Par exemple, Tristana, on ne pouvait pas la jouer telle qu'elle avait été faite en 1989. Elle m'a dit : tu la dépoussières. J'ai d'abord composé une intro, sans savoir l'ambiance générale du tableau, ni où serait Mylène à ce moment-là, en l'air, dans le corbeau... Quand elle a pu m'expliquer le tableau, ça ne correspondait pas. Elle m'a parlé de paysages glacés, de steppes, de voix humaines... Du coup, j'ai refait l'intro. Toue l'orchestration est dans un autre univers musical par rapport à l'époque, mais j'ai gardé la flûte de pan et évidemment la mélodie."
La nouvelle version punchy de Libertine :
"Pareil pour Libertine, complètement revisitée, où je suis parti d'une basse à la Giorgio Moroder."
L'interlude des danseurs Nevemore
"Au milieu du spectacle, Mylène m'a demandé de composer un titre en reprenant de petites introductions de ses chansons connues, ce qui lui permet de souffler et de se changer pendant que les danseurs interviennent."
L'usage de samples sur scène notamment pour la batterie.
"C'est vraiment joué par le batteur. C'est ce qu'on appelle "triguer" des sons. Le batteur joue en "live" et je peux faire un mélange avec un sample du son de batterie de l'album. On arrive ainsi à s'approcher du son et de l'esprit de l'album, tout en étant complètement "live" et en apportant un peu de souplesse."
Un concept qui n'est pas sans rappeler le travail de Laurent Boutonnat et Bruno Fontaine lors du Tour 89.
Un anonyme
le 26/06/23 à 13:27 top comm'