Les années Ghostland

Première, le 07/03/2018

Il faut du courage pour faire accepter sa différence. Aujourd’hui, j’ai l’impression que l’on tend vers une uniformité de genre, où tout le monde se ressemble. L’uniformité et l’art ne sont pas de bons amis.

Première, le 07/03/2018

Dans le cinéma fantastique ou d’horreur, il y a un contrat moral très intime entre le réalisateur et le spectateur qui l’autorise à le laisser explorer vos peurs les plus primales, vos angoisses, vos névroses. Tout ce qui est de l’ordre du « jardin secret ». C’est, j’imagine, la raison pour laquelle ce genre de cinéma est très clivant. Il y a ces contes cruels auxquels on s’abandonne volontiers lorsqu’on est enfant et ces films d’horreur qui viennent vous bousculer à l’âge adulte. Au fond, il n’y a aucune différence. Ce cinéma vous rappelle que vous avez été un enfant.

Première, le 07/03/2018

Dans le cinéma fantastique ou d’horreur, de nombreux films me touchent : Le Labyrinthe de Pan, Le Locataire ou Rosemary’s baby, L’Exorciste forcément, Suspiria, Inferno, Carrie, Pulsion… Mais il y en a tant d’autres…

Première, le 07/03/2018

J’avais aimé l’audace de ce film « coup de poing ». Je pense que Martyrs est une œuvre sans concession dans laquelle Pascal Laugier nous dit clairement qu’il assume ce genre (qu’il maîtrise très bien par ailleurs). C’est une étape importante dans son parcours qui lui a probablement donné la possibilité d’écrire un Ghostland vraiment réussi, plus sophistiqué et tout aussi efficace. Me voilà critique de cinéma !

Première, le 07/03/2018

J’ai suivi attentivement son travail depuis son premier film, Saint Ange. Il a un univers extrêmement dense que chacun de ses films révèle peu à peu. Pascal est un cinéaste très érudit. Mais c’est surtout un auteur passionnant et un metteur en scène très exigeant. Je le trouve courageux dans ses choix, son parcours. Et comment ignorer qu’il a eu l’audace de me proposer Ghostland ?

Première, le 07/03/2018

C’est moi qui ai fait le premier pas pour City of Love. Je cherchais un réalisateur capable de créer un univers étrange, gothique et poétique à la fois, tout en ayant le sens du rythme. Le choix de Pascal était évident.

Première, le 07/03/2018

C’est valorisant de confronter son expérience comme le feraient deux personnes qui n’ont pas les mêmes outils mais travaillent de la même manière. Nous avons des points communs, nous sommes viscéralement « dark » mais attirés par la lumière.

Première, le 07/03/2018

(Ce qui m’a séduite dans l’offre de Pascal Laugier) ? Sa confiance totale et irréversible. Son désir de travailler avec moi. Pascal est quelqu’un qui ne se préoccupe pas des préjugés, il sait, il veut, il fait. Il vouait que je sois une mère prête à tout pour sauver ses deux filles de la barbarie. Je le suis devenue pour lui.

Première, le 07/03/2018

Il m’est apparu dès la première lecture que le script était incroyablement captivant et bien ficelé en jouant sur les dimensions rêve et réalité. C’est un peu un train fantôme en trois dimensions dans lequel on prend plaisir à prendre place même si on sait que le voyage risque d’être chaotique.