Les années Désobéissance et Paris La Défense Arena 2019
Le Parisien, le 25/09/2020
J’ai eu le sentiment jusque tard de vivre plutôt dans un corps de garçon manqué. La danse me transporte parce qu’elle m’a enseigné quelque chose de fondamental : le corps peut remplacer les mots avec la même force, la même émotion. |
Le Parisien, le 25/09/2020
L’instinct avant tout. Ce sont des rencontres, des histoires humaines. Bien sûr, ce sont tous de grands professionnels, mais le choix passe aussi par l’envie de partager une aventure hors du commun. Avec les années, il y a des personnes que j’aime retrouver mais je laisse aussi une part à la nouveauté. J’aime être surprise. |
Le Parisien, le 25/09/2020
Cette période est vraiment effrayante et douloureuse pour tant de personnes… Je pense souvent à ceux que l’épidémie a encore plus isolés comme les malades, les personnes âgées mais aussi à ceux qui n’ont pas d’autre choix que d’être en première ligne et qui sont dangereusement exposés. Pour ce qui me concerne, la disparition et moi marchons souvent d’un même pas. Et je ne perçois pas le masque réellement comme une contrainte, je peux disparaître dessous. |
Le Parisien, le 25/09/2020
(Pendant le confinement), j’ai fait un stock de boîtes hermétiques de rangement pour la nourriture car j’ai accueilli une famille de souris voraces. Je me suis occupée de mes animaux… J’ai patienté, comme tout le monde. Bien entendu, je suis consciente que les conditions de mon confinement m’ont permis de trouver le temps moins long que d’autres. L’atteinte à la liberté n’en reste pas moins une expérience douloureuse même si elle est nécessaire pour des raisons sanitaires. |
Le Parisien, le 25/09/2020
Quelqu’un de proche dit souvent de moi que je suis le loup, celui qui vit au fond des bois, et quand l’heure de monter sur scène arrive, je deviens loup-garou. Mais je ne suis pas consciente de ce double mouvement. |
Le Parisien, le 25/09/2020
Je suis perfectionniste et je calme mes angoisses dans le travail. Je ne prendrais pas autant de plaisir sur scène si je ne m’impliquais pas autant dans la création, les répétitions. Cela me permet d’être libérée au moment de monter sur scène. |
Le Parisien, le 25/09/2020
Je me sens responsable devant mon public et, à ce titre, je fais les choix que j’ai envie de défendre devant lui. Les équipes avec qui je travaille le savent et le comprennent. Ils acceptent naturellement mes choix. Le fait que je sois une femme n’y change rien. |
Le Parisien, le 25/09/2020
(En temps normal, je fais du sport) moins assidûment, mais je retrouve souvent Hervé Lewis et nous jouons au ping-pong où nous nous entraînons… Je marche aussi beaucoup en forêt avec mes chiens. Chaque jour. |
Le Parisien, le 25/09/2020
(Avec Jean Paul Gaultier) nous avons en commun l’envie de désobéir. J’aime sa déraison créative, son enthousiasme et son soin du détail. Quand nous préparons la scène, nous échangeons beaucoup sur la création des costumes. Je me sens très proche de lui. |
Le Parisien, le 25/09/2020
(Sting) est un immense auteur et compositeur. Toujours curieux, toujours envie d’être là où on ne l’attend pas. L’homme est magnifique. |