Les confidences de
Mylène sur le film Dalloway,
ses goûts, ses projets
Le quotidien "Le Parisien" / "Aujourd'hui en France"
publie aujourd'hui, dans sa version dominicale, une interview
de Mylène, quelques jours avant la sortie du film
Dalloway
réalisé par Yann Gozlan et dans lequel elle
prête sa voix à l'AI.
Une intervieweuse renommée puisqu'il s'agit de Tatiana de
Rosnay qui a écrit
Les
Fleurs de l'ombre dont le film est une adapation. La
romancière rappelle qu'elle a rencontré
Mylène lors de la projection du film à Cannes en
mai, qu'elles ont gardé depuis de bons contacts par sms et
que sa chanson préférée est
California.
Mylène a demandé que l'interview soit
effectuée via des mails avant quelques échanges
au téléphone.
Quelques confidences intimes au fil des lignes : Mylène
évoque sa nouvelle chienne Volfy âgée
d'un an, un malinois "qu'elle adore' ; et si la rencontre
s'était déroulée dans un salon de
thé, Mylène aurait commandé "juste de
l'eau chaude au jus de citron avec une cuillère de miel".
L'interview :
https://www.leparisien.fr
Morceaux choisis
Ce qui l'a
séduite dans le scénario du film ?
Ce qui m'a tout de suite accrochée, c'est la
façon dont il aborde un sujet aussi vaste et actuel que
l'intelligence artificielle mais à hauteur d'humain. Le
scénario pose des questions profondes presque vertigineuses,
sans jamais tomber dans la démonstration ou le pur discours
technologique. J'ai bien sûr été
sensible à son choix d'adapter
Les fleurs de l'ombre et
de situer cette exploration dans une résidence pour artistes
où une romancière lutte pour sa
création et sa vie. Cela a été
déterminant. j'ai ressenti à la lecture une vraie
tension dramatique mais aussi une dimension intime, presque troublante.
Ce n'est pas un film de science-fiction classique, mais c'est un film
sur nos rapports aux machines mais aussi - et surtout - sur ce que cela
révèle de nous, de nos émotions, de
nos limites.
Le tournage
Nous nous sommes retrouvés en studio, Cécile dans
une pièce, moi dans une autre et le metteur en
scène aux commandes. J'avais l'image sur un écran
et Cécile me donnait la réplique, ce qui a
été très important bien sûr.
C'était un travail d'orfèvrerie, Yann Gozlan est
un chirurgien qui dissèque chaque mot, chaque intention.
Cécile est une actrice immense. Elle est vraiment formidable
dans le rôle, fragile. Même si j'incarne une AI,
une voix, nous avions besoin de nous sentir ensemble. C'est un duo.
Cela prouve que les interactions humaines restent au coeur de la
création.
Le menace de
l'intelligence artificielle sur la création
Je ne parlerai personnellement pas de peur. L'AI est un
défi pour l'humanité et je conçois que
cela puisse effrayer ou enthousiasmer. Je pense que le
véritable défi est d'utiliser cet outil pour
améliorer nos connaissances et simplifier nos vies. Tout en
respectant l'humanité. le vrai danger est de faire croire et
qu'il y a un artiste derrière chaque clavier
d'ordinateur alors que la démarche artistique ne consiste
pas à réunir des données. Ces
imposteurs ne passeront pas le cap du public, de l'émotion.
(...) Il faut protéger la création, les
créateurs contre les imposteurs.
Ses souvenirs de Cannes
2021 et 2025
Revenir à Cannes, cette fois en tant qu'actrice, a
été un moment fort, oui. J'étais
membre du jury la première fois avec un regard
tourné vers l'oeuvre des autres. Cette année,
c'était différent : j'accompagnais un film, un
rôle, une histoire. Ce n'est pas la même
énergie. Monter les marches dans ce contexte,
entourée de l'équipe, face au public et
à la presse, c'est toujours impressionnant. Il y a une
émotion particulière à
présenter un projet auquel on a cru et dans un lieu
aussi symbolique pour le cinéma.
C'était un moment à la fois intense et
très simple que je n'oublierai pas.
Un coup de coeur
récent, ses films et livres
préférés
Il s'agit d'une merveille de film d'animation intitulé
Mémoires d'un escargot,
D'Adam Elliot. C'est une véritable leçon de vie
et d'humanité où sont abordés des
thèmes comme le deuil, l'abandon, le sentiment de solitude,
le harcèlement, le fanatisme religieux, la fin de vie, mais
aussi la fantaisie, l'amitié, la famille. On rit autant
qu'on pleure. Un livre ?
Si
c'est un homme, de Primo Levi.
Son livre de chevet
Nouvelles histoires
extraordinaires d'Edgar Poe.
Son mot
préféré
Égrégore.
Ses projets
Ce ne sont encore que des projets.
Photo News : Cécile de France,
Mylène et Tatiana de Rosnay au Festival de Cannes le 15 mai
2025. Photographe : Guillaume Horcajuelo