« Désobéissance » : un an après

Bien le bonsoir,

Après l'enthousiasme d'un opéra écouté en rediffusion sur l'Internet, je viens assister ici au procès de Madame Farmer. Cet espace de commentaires ressemble ce soir à un tribunal, si ce n'est à une mauvaise réplique d'un jury de télé - crochet pour adolescents en mal de vivre. Rires. Ne le prenez as mal, je le dis avec dérision, surtout que je dois admettre que j'aime lire vos diverses réactions. Et l'on ne peut au reconnaître qu'une fois de plus, l'exigence du public fidèle de Madame Farmer est encore au rendez-vous. Une fois de plus, soit dit entre parenthèses, je suis assez d'accord avec Madame La Vouivre de 21h07 dont les ailes semblent plus que jamais déployées...et acérées. Rires. Il est vrai que Madame Farmer eut été plus inspirée en terme d'adéquation avec le climat social de son époque. Alors qu'elle nous faisait voyager dans le temps avec raffinement et sensualité lors des deux premiers alboums, elle épousait enfin son époque avec brio lors de Désenchantée et le 33Tours qui suivit. Sa descente suite à Girorgino lui permit par la suite de se réinventer par une opération d'anamorphose subtile et pour le moins déconcertante à l'époque. L'apogée de l'Innamoramento ferma ce nouveau cycle en toute beauté.
Une rupture de grande ampleur s'amorça après la grande compilation Les Mots. Avant que l'ombre donna à voir et à entendre la vie d'une femme amoureuse et quelque peu embourgeoisée, certes oui. Dès lors, il fut légitime de constater que l'artiste décalée, provocatrice, qui avait su créer des personnages évoluant dans une galaxie riche en références, n'était plus. La subtilité était toujours là, l'est encore aujourd'hui. Le professionnalisme aussi. Mais la Madame Farmer avait laissé placé à Mylène. Tout simplement. "Être aussi simple, aussi muet...."
Le genre musical électronique employé à partir de Point de suture sur des textes moins incisifs nous fit nous perdre quelque peu en chemin. Comme si c'était, pour peu que l'on n'y prêtât garde, une autre artiste...
Cependant, les collaborations nouvelles à partir de 2006 et surtout 2010 enrichit son univers, et à titre tout à fait personnel, si j'aime la Callas, je ne dirai pas non pour autant à un retour de partenariat entre l'artiste rousse et les Messieurs d'Archive. Par exemple.
Depuis 2010, il n'y eut qu'un seul alboum avec la flamme jumelle Monsieur Boutonnat. Comme une parenthèse. Voilà qui est pour le moins paradoxal, n'est-il pas ?! Le concept Interstellaires fut pour moi une réussite avec un disque tout en cohérence. Désobéissance, une belle surprise quoique l'on était en droit d'attendre, comme le rappelle si justement Madame la vouivre, des textes davantage en cohérence avec cette époque de réelle désobéissance, malmenée au quotidien par un pouvoir répressif à l'encontre de ceux qui luttent...

Que va-t-il advenir désormais ? Pour moi, le meilleur reste toujours venir. Madame Farmer est capable de belles créations qui savent toucher, quoique en disent les fans les plus puristes, les nouvelles générations. En témoigne, au plus récent, le duo avec Madame LP, sur le.thème universel de la perte d'un être cher...

Sur ce, bien à vous.

Le Barbon

Anamorphosée son chef-d'?uvre absolu !

Désobéissance est un excellent grand cru. J'adore cet album que j'écoute en boucle sans me lasser comme ce fût le cas pour Monkey Me qui pour moi est le plus mauvais album de mylene et dont jai du mal à écouter tellement il est fade et incohérent.

Le chef-d'?uvre absolu de MF reste ANAMORPHOSEE dont la chrysalide s'est transformée en sublime papillon ! C'était l'apogée

Où est la désobéissance? Comme l'a dit tout récemment Jean-Marie Rouart interviewé dans La Grande Librairie, les plus grands romans portent tous des titres insignifiants alors que ceux qui promettent beaucoup déçoivent le plus souvent.

Peu importe le renouveau musical de cet album, il ne fait pas l'unanimité. Là où Mylène s'est quand même bien plantée c'est autour de ce concept flou de désobéissance. Sorti en plein essor du mouvement de rébellion des Gilets Jaunes, la "désobéissance" de Mylène semble bien pâle. Du haut de son hôtel particulier de la Villa Montmorency, lieu le plus sécurisé et sélect de France, Mylène apparaît plus que jamais déconnectée de la réalité sociale, comme toutes célébrités du même niveau. Mylène ne fait pas figure d'exception.
 Cela dit, si Sylvie Vartan est tout aussi déconnectée quand elle s'autorise à des interviews dans Paris Match depuis sa villa de Beverly Hills où elle raconte que lorsqu'elle est à Los Angeles, Paris lui manque et quand elle est en France la Californie lui manque, même si elle apparaît on ne peut plus déconnectée, surtout par rapport à son public très populaire, Sylvie n'a jamais prétendu à chanter autre chose que d'être La plus belle pour aller danser.

Mylène a annoncé beaucoup et au final il n'y a pas grand chose de transcendant dans cet album. Comme celà a été dit par beaucoup ici, on ne la sent plus réellement inspirée.
De même on peut également reprocher les superlatifs pour promouvoir le concert comme "ultime show" qui lui non plus n'a pas fait l'unanimité. En ce qui concerne les critiques qui reviennent le plus, une résidence ultra courte dans une salle beaucoup trop grande.

J'adore l'album Désobéissance. Très original. J'adore Get up girl, voix grave, rythme nouveau sensuel. Ce rythme lui va à ravir. Désobéissance : superbe chanson. N'oublie pas : Joli duo féminin. Album réussie. Merci Mylène

Désobéissance,j'aime bien Interstellaires, j'adore Innamoramento, le chef d"oeuvre de sa carrière

Je déteste Désobéissance