Sortie de l'album « L'Emprise »

L album aurait pu s appeller cordes-vocal sûr vu ses arrangement je dirait qu il s apprivoise et qu il passe de beau à magnifique après 2-3 écoutes cet album m accompagnera longtemps

je retrouve avec Lemprise le flot de compliments entendus pour Desoibeissance...ouai on voit ou ca a mené depuis...on en reparle dans un an ou 2 de cet album soporifique...

J'espère vraiment que cet album va être défendu en concert avec pas mal de titre, comme c'est woodkid qui est à la man?uvre aussi pour les concerts j'ai confiance

Sinon vous aussi vous aussi ça fait 24h que vous écoutez Que je devienne... ?

Désolé d?avance pour ce long post?

On aime ou on déteste le nouveau MF mais un fait est indéniable : cette artiste touche un point très précis du public que les autres, tous les autres, ne touchent pas. Et c?est ce qui fait sa singularité. Un auditeur objectif dira que les mêmes termes sont recyclés à l?envi. Ou que son inspiration tourne en rond. Ou qu?elle drague la crème musicale contemporaine histoire de ne pas se ringardiser après 40 ans de carrière et rester pertinente dans un marché de la musique chamboulé et vampirisé par les réseaux sociaux.

Des conjectures, on peut en tisser des tresses. En attendant, même avec un mixage parfois approximatif, même avec des envolées suraiguës parfois peu chouchoutées par ses ingénieurs du son, même avec un champ sémantique redondant, Mylène Farmer réussit l?impossible : s?imposer à 61 ans comme une artiste toujours singulière. Ses balades déroulées comme des linceuls cousus à la main semblent répétitives. Trois écoutes suffisent pour réaliser qu?elles sont travaillées jusqu?à l?obsession avec une démarche et une cohérence qui leur est propre. Les titres plus up tempo de Moby donnent une impression de facilité. C?est ce qui demande le plus de boulot. Portrait d?une workaholic dédiée corps et âme à son ?uvre donc.

Le titre de cet album, L?emprise, est un trait de génie en soi. Car c?est bien de cela qu?il s?agit et je suis le premier à m?en rendre compte : l?emprise c?est avant tout celle, inexplicable, sans comparaison possible, que Mylène Farmer exerce sur le public.

Les journalistes ne la haïssent plus, ils la respectent. Que le monde a changé. En même temps, c?est un fait explicable. Tout le monde dans le métier a aujourd?hui une connaissance assez claire de la personnalité de MF. Soupçonnée d?exploiter une posture, son histoire a mis en lumière quelqu?un d?atypique et de droit. MF a signifié au média qu?elles ferait sans eux voici plus de 30 ans. Tous, sans exception, ont annoncé sa chute prochaine. La chute n?est jamais arrivée et il leur faut s?incliner. Les médias ont pris acte du cas Farmer et de son existence. On ne vend pas 550.000 billets de concerts sans la moindre promotion par hasard. Il y a là la démonstration énamourée, éperdue, d?un public avec qui elle a tissé un lien absolument unique. C?est un fait et on ne peut que le reconnaître sous peine d?être ridicule. Ça, les médias l?ont parfaitement intégré. Et son côté perché, intelligente et bien barrée quand même, qui n?est à présent plus un secret pour personne, fait que l?on s?incline également. Elle est comme elle est. Douée, curieuse dans les deux sens du terme, elle échappe à l?étiquetage dans une époque où c?est une mission impossible. Ce mystère qu?elle a été accusée d?entretenir ou de fabriquer, le voila pourtant dans toute sa vérité en pleine lumière : qui est cette artiste pour avoir réussi à poser les mots justes ?

C?est la seule artiste radicalement absente des réseaux sociaux.

C?est la seule artiste qui ne soit pas tombée comme toutes ses collègues des années 80 et 90.

C?est encore la seule artiste qui peut se permettre de chanter faux sur scène et de se faire ovationner malgré cette faille.

C?est enfin et fort probablement la seule artiste de sa génération qui ose se confronter au public sans vivre sur ses acquis ni porter des ?illères. Et -c?est peut-être un début d?explication - sans le prendre pour un imbécile.

On aime ou on déteste mais on ne peut que reconnaître objectivement ce qui est : Mylène Farmer est absolument, définitivement unique.