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Mylène Farmer - Interview - Graffiti - Octobre 1988



  • Date
    Octobre 1988
  • Média / Presse
    Graffiti
  • Interview par
    -
  • Fichiers
    Mylène Farmer Presse Graffiti octobre 1988 Mylène Farmer Presse Graffiti octobre 1988  Mylène Farmer Presse Graffiti octobre 1988   Mylène Farmer Presse Graffiti octobre 1988  Mylène Farmer Presse Graffiti octobre 1988
  • Catégories interviews



Graffiti : Près de 400 000 ventes pour l'album Ainsi soit je... :
Mylène Farmer : (Je trouve ça) formidable.


Pourvu qu’elles soient douces, le troisième extrait de l'album, choisi comme vitrine de la rentrée 1988. Pourquoi ?
Parce que... J'avais effectivement envie de changer de registre et de passer à des choses plus légères. Ce titre, ça pourrait être la suite de Libertine et il va amener une chorégraphie en télé similaire à Sans contrefaçon avec des danseuses autour de moi.


Le clip Pourvu qu'elles soient douces :
Il a été réalisé en 9 jours, en extérieur et dans son intégralité dans la forêt de Rambouillet et il dure 18 minutes... L'action se situe en plein coeur de la guerre de 7 ans. En 1759 exactement, et il y a toute une histoire romanesque autour de ce moment historique. Donc ça se passe en France, il y a d'un côté, la garnison anglaise, de l'autre la française et puis le clip démarre sur la découverte de Libertine étendue et apparemment morte par un capitaine anglais qui est joué par un comédien de théâtre. Ce dernier ramène Libertine dans son camp et s'ouvre alors une intrigue d'espionnage. Les français voulant infiltrer des informations, ils délèguent une bande de prostituées dirigées par celle qui campait la sorcière dans Tristana et ma rivale dans Libertine... Cela donne lieu à des cascades, des bagarres entre femmes, etc...


Mylène a participé à la conception de ce clip :
J'avais à la fois un regard intérieur et extérieur...


Ce clip est la suite de Libertine :
À la limite, il pourrait même en avoir une autre. Libertine, c'est un personnage que je n'ai pas envie d'abandonner et que j'entends faire exister.


Âme tourmentée :
Je suis associée à cette catégorie de gens aux âmes tourmentées…


Le mystère et son public :
C'est l'essentiel de conserver le mystère et de n'avoir à montrer aux autres que ce que moi, j'ai décidé de leur montrer. Bien sûr, ce métier vous oblige à ouvrir des fenêtres et je me trouve quelquefois trop prolixe, mais il demeure et il demeurera toujours des choses non dites... Mon analyse se produit lorsque j'écris et je ne suis pas très attirée par les explications de textes, ah quoi bon ! À la limite, ce métier de communication par excellence, c'est aussi celui de 'l’incommunication'. Je suis égocentrique comme les autres artistes, et quand j'enregistre une chanson, je veux avant tout satisfaire mon plaisir personnel tout en songeant à une projection d'un public qui reste et qui doit rester abstraite. En fait, le mystère se situe des deux côtés et je considère que c'est très bien ainsi.


Les thèmes qu'elle aborde :
J'essaie de faire partager des choses qui sont originales, et vu les réactions des gens, je crois qu'ils ont su les comprendre, les recevoir et ils se sont impliqués totalement dans cet univers qui leur ressemble et qui est autant le leur que le mien. C'est peut-être cela mon engagement.


Ses singes :
Je préfère la compagnie des singes à celle des chats, c'est sûr, ça peut paraître suspect pour certains, mais c'est mon choix.


Son ambiguité, son originilité :
Le succès dérange davantage les médias que le public car c'est le public qui décide du succès ou non d'un artiste, par contre, les médias témoignent parfois des réactions très primaires que je ressens personnellement comme une agression.


Êtes-vous bien ici et maintenant ?
 Je ne conserve rien des jours passés mais j'y suis, j'y reste.


Alors, heureuse ?
Je ne le serai probablement jamais; je suis consciente de ma chance et je remercie la vie tous les matins de ce qu'elle me donne. Seulement, il y a en même temps le prix à payer, souvent lourd à porter.


Que pensez-vous des hommes d'aujourd'hui ?
Je n'aime que les hommes qui créent, mais n'attendez pas de moi un langage féministe car je ne le suis pas. En ce moment les hommes souffrent d'un problème de pouvoir. De tout temps, ils ont voulu le pouvoir et c'est clair, désormais ils l'ont de moins en moins.


La femme serait-elle selon vous l'avenir de l'homme ?
Je crois qu'elles donnent la vie dans tous les sens du terme, c'est-à-dire qu'elles sont des inspiratrices et des muses, et l'homme a besoin d'elles pour pouvoir créer. D'ailleurs j'ai le sentiment que l'homme a davantage besoin de la femme que l'inverse.


L'avenir :
J'espère être à la hauteur de tout ce que j'ai pu suggérer.

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