Jean-Pierre
Foucault : Venez, chère Mylène. Bonsoir,
Mylène Farmer. Vous allez pouvoir vous asseoir ? Vous avez
une robe superbe ! C'est vous qui choisissez vos tenues,
Mylène, non ?
Mylène Farmer : Absolument, oui. Je travaille avec une
styliste qui s'appelle Marie-Pierre Tattarachi, avec qui j'ai beaucoup
de plaisir de travailler avec elle (sic).
Jean-Pierre
Foucault : Et pour chaque chanson, chaque clip, vous
prévoyez une tenue différente ? Est-ce que
ça fait partie du complet, comme on dit ? On fait la
chanson, on l'interprète, et puis on va jusqu'au bout des
choses...
Mylène Farmer : Et on la déguise, on
l'habille, oui.
Jean-Pierre
Foucault : Alors, là, pour cette chanson, vous
allez être - c'est vous qui avez dit le verbe, hein -
déguisée comme ça à chaque
fois qu'on vous verra à la télévision ?
Mylène Farmer : (rires) Je ne sais pas si c'est
déguisé, mais en tout cas avoir plaisir que de
s'habiller.
Jean-Pierre
Foucault : C'est vous qui l'avez dit, hein ! Très
bien. Mylène, vous parlez très peu, je sais, et
tout le monde m'a dit : "Tu verras : c'est encore pire que
Françoise Hardy !" (...). Non, je plaisante ! C'est vrai que
vous parlez peu. Vous cultivez ce look (...) de femme
réservée, timide, secrète...
Mylène Farmer : C'est quelque chose qui est
incultivable ! Je suis réservée,
secrète. C'est vrai que j'ai du mal...
Jean-Pierre
Foucault : Mais lorsqu'on est réservée
et secrète, choisir le métier de la chanson c'est
pas simple du tout, dites-moi !
Mylène Farmer : Non, mais c'est un paradoxe. Et
j'accepte le paradoxe !
Jean-Pierre
Foucault : Vous êtes la femme des paradoxes ! On va
commencer par regarder, chère Mylène Farmer, les
numéros de votre vie et vous n'allez pas faillir
à la tradition : c'est à vous de nous raconter
quelque chose, un évènement, une anecdote
concernant votre vie ou votre carrière, Mylène.
Mylène Farmer : J'ai un
événement qui est marquant, et qui sera
probablement le plus marquant de ma vie : c'est la perte de
quelqu'un... Et paradoxalement, c'est une absence qui me donne et qui
m'insuffle une force énorme pour continuer, et c'est
probablement pour quoi je suis là ce soir. Donc
voilà, c'est un hommage à cette personne.
Jean-Pierre
Foucault : Vous ne direz pas qui ?
Mylène Farmer : Non, je
préfère être secrète aussi
là-dessus ! (sourire)
Jean-Pierre
Foucault : Bon, c'est un bel hommage, en tout cas, que vous
lui rendez, à cette personne.
Mylène Farmer : Oui, parce que c'est vraiment la
toute première fois.
Jean-Pierre
Foucault : Et je suis sûr que cette personne, comme
on dit d'une façon un peu simpliste, de là-haut
vous regarde et vous aide.
Mylène Farmer : Toutes les
télévisions que je fais, en tout cas, je pense
à cette personne.
Jean-Pierre
Foucault : Voilà. Je sais, moi, mais je ne dirai
pas, pour respecter ce que vous venez de me dire, je sais de qui vous
parlez. J'aimerais quand même qu'on applaudisse cette
personne, si vous voulez bien, pour lui rendre un vibrant hommage.
(applaudissements du public) C'est difficile de faire les surprises,
vous savez ! Toute l'équipe de "Sacrée
Soirée" qui cherche, qui fouille, qui viole un peu la vie
des vedettes, se donne beaucoup de mal. Et le hasard fait que ce soir,
par deux fois, nous allons revivre des situations sympathiques,
chaleureuses, voire même familiales : vous avez
peut-être vu la séquence qui
précédait avec Sim, où il a revu des
personnes qui lui étaient très
chères...
Mylène Farmer : Je n'ai pas vu la
séquence, j'étais dans ma loge ! (rires)
Jean-Pierre
Foucault : Alors je regrette, mais là vous allez
voir : on va essayer de mieux vous connaître, on va essayer
de mieux connaître Mylène Farmer dès le
plus jeune âge. Vous voulez bien ?
Mylène Farmer : Oui ! (rires)
Jean-Pierre
Foucault : Alors regardez, vous allez voir : on est
allé chez vous, on a ouvert le fameux tiroir et voici ce qui
s'y trouvait. Regardez !
Diffusion d'une séquence d'images d'archives personnelles de
l'enfance de Mylène
Jean-Pierre
Foucault : Je fais pas ça pour faire de la peine,
Mylène !
Mylène Farmer : On ne peut pas maîtriser
ses larmes !
Jean-Pierre
Foucault : Ce sont des images qui vous font plaisir ?
Mylène Farmer : Oui, parce que c'est les
premières années de mon enfance, au Canada. C'est
toujours émouvant.
Jean-Pierre
Foucault : On m'a dit que vous étiez
très émotive, on vient de le voir, mais il y
avait surtout, et c'est peut-être un souvenir d'enfance, il y
avait un personnage qui vous faisait pleurer à coup
sûr. Vous savez de qui je veux parler ?
Mylène Farmer : Je pense !
Jean-Pierre
Foucault : De qui ?
Mylène Farmer : De Bambi ! (rires)
Jean-Pierre
Foucault : De Bambi ! C'est curieux, parce que Bambi fait
pleurer Mylène Farmer. Et comme moi je suis vraiment maso,
j'ai demandé à nos amis de Walt Disney de nous
montrer quelques images de la belle aventure de Bambi. Regardez !
Diffusion du'un extrait du dessin animé Bambi.
Mylène Farmer : C'est magnifique ! (sourire)
Jean-Pierre
Foucault : C'est pour vous !
Mylène Farmer : Merci beaucoup !
Jean-Pierre
Foucault : Je voulais vous offrir un des héros que
vous avez vu dans ce dessin animé, qui est là,
spécialement offert pour vous par Walt Disney...
(Jean-Pierre Foucault offre à Mylène une peluche
du lapin Pan Pan)
Mylène Farmer : C'est Pan Pan !
Jean-Pierre
Foucault : Et puis il est venu spécialement des
Etats-Unis car la peluche n'existe pas en France, voici pour vous Bambi
! (Jean-Pierre Foucault offre à Mylène une
peuluche de Bambi) Vous n'allez pas pleurer ? Alors, ça
c'est l'émotion, là j'ai d'autres cadeaux
professionnels, mais on va peut-être un peu les oublier ce
soir, mais enfin c'est quand même très important
dans la vie d'un artiste...
Mylène Farmer : C'est vraiment un cadeau
magnifique, vraiment, je tiens à vous le dire !
Jean-Pierre
Foucault : Attendez, c'est pas tout ! Vous êtes
contente d'avoir Bambi ! (...) Alors voici deux disques d'or
que je vous offre également, mais ça,
ça n'a rien à voir avec Walt Disney ! On vous
applaudit pour ces disques d'or qui sont la consécration de
votre succès, chère Mylène Farmer. (il
s'agit d'un disque d'or pour l'album Cendres
de lune et d'un autre disque d'or pour l'album Ainsi soit je...)
Et puis la surprise n'aurait pas été
complète –vous vous demandez ce qui va se passer,
hein !- sans la complicité de nos amis de Walt Disney France
et de Pierre Sisman, qui est son directeur
général.
Pierre Sisman rejoint Mylène et Jean-Pierre Foucault
accompagné d'enfants tenant un panier rempli de peluches
Disney et des personnages de Mickey et Minnie.
Pierre Sisman : Je suis très touché de
savoir que Mylène est très sensible à Bambi.
Mylène Farmer : Pour moi c'est le plus beau dessin
animé qu'il m'ait été donné
de voir. Je vais encore aller le revoir, parce que...
Pierre Sisman : Mais en tout cas, je veux pas que Bambi vous fasse
pleurer, parce que Bambi ne fait pas pleurer les petits enfants : Bambi les
émeut.
Mylène Farmer : Il y a un passage un petit peu
violent, il y a une mort.
Pierre Sisman : Oui, mais ça se termine bien.
Mylène Farmer : Oui, oui, mais il y a toutes les
choses fondamentales de la vie. C'est magnifique, vraiment, et d'une
grande simplicité en plus.
(...)
Jean-Pierre
Foucault : Et puis notre ami Pierre Sisman va vous faire un
superbe cadeau. Voilà de quoi il s'agit, regardez. (il
s'agit d'un cadre contenant un celluloïd original du
film Bambi) De quoi s'agit-il Pierre
exactement ?
Pierre Sisman : Il s'agit d'un document original qui a servi au film,
qui est une des scènes de Bambi. Vous voyez,
c'est peint sur celluloïd. C'est un document qui vient des
Etats-Unis, qui est arrivé par avion hier matin (...)
Voilà, j'espère que ça vous fait
plaisir.
Mylène Farmer : Est-ce que je peux me permettre de
vous faire la bise ? (ils s'embrassent) Merci infiniment.
(...)
Jean-Pierre
Foucault : J'espère que vous êtes ravie,
chère Mylène Farmer.
Mylène Farmer : Je suis comblée,
réellement !
Pierre Sisman : Et merci à Mylène pour une
merveilleuse chanson, parce que c'est une chanson pleine
d'émotion. C'est évidemment un tube, mais c'est
surtout très, très beau.
(...)
A la fin de l'émission, lors du jeu de la date de
naissance, on retrouve Mylène aux côtés
de Jean-Pierre Foucault et de l'autre invité d'honneur de
l'émission, Sim.
Jean-Pierre
Foucault : Mylène Farmer va vite venir nous
rejoindre parce qu'elle a un petit merci à dire, elle a
oublié de le faire et c'est quand même important,
m'a-t-elle dit. Vous vouliez remercier quelqu'un ?
Mylène Farmer : Je voudrais remercier ce soir
Bertrand Le Page, avec qui vous avez travaillé pour cette
émission et toutes ces surprises, et qui est mon compagnon
de route, voilà.
Mylène sera présente lors du
générique de fin de l'émission.
Source
retranscription Référentiel des TV - Editions Why
Not