Les années Innamoramento et Mylenium Tour

Radio Scoop, le 16/04/1999

J’aime beaucoup lire. Même dans des magazines, souvent, ils vous parlent d’ouvrages et vous avez envie d’aller acheter ces ouvrages. Maintenant, c’est vrai qu’il m’arrive de lire des livres et de souligner des passages. Mais c’est plus, non pas l’idée de retenir ce que j’ai souligné, mais quelques jours plus tard, quand j’ai envie de revenir dans ce livre, je retourne vers ce pourquoi dans le fond j’aime cet auteur et cet ouvrage, et j’aime bien cette idée-là. Maintenant, quant à apprendre des poèmes par cœur : non. Mais en tout cas, j’adore relire et relire et relire les choses.

Radio Scoop, le 16/04/1999

L’amour peut vous emmener dans des sphères très, très hautes. Ce peut être un vertige absolu, mais qui peut être aussi dirigé vers le bas. C’est un risque, c’est une prise de risque. Ce sont des sentiments et, des sens qui sont éveillés, mais avec toujours effectivement cette crainte de et, à la fois du rejet et à la fois de l’abandon. Je pense à la passion. Je crois savoir que la passion ne perdure pas. Maintenant, le craindre, je préfère le sentiment passionné. Prendre ce risque-là, quitte à tomber de haut.

Radio Scoop, le 16/04/1999

Je préfère l’idée qu’on s’en fait que l’idée que j’ai voulu exprimer. Je la préfère plus générale que orientée sur un sujet précis. Moi, quand j’ai pensé à ça, c’était dans un contexte particulier, l’évocation d’une personne en particulier. Maintenant, on sait que ça peut s’attacher à une multitude d’autres personnes. Effectivement, c’est toujours ce thème récurrent, si je puis dire, qui est la peur, là encore, de l’abandon, de l’être qui n’est plus et que l’on voudrait à côté de soi… et la peur de ce déséquilibre, de ne pas survivre à ce déséquilibre.

Radio Scoop, le 16/04/1999

Quand je me suis intéressée de beaucoup plus près à cette philosophie, c’était plutôt la période de l’album précédent. Maintenant, est-ce que ça m’a apporté des choses dans ma vie. Oui, très certainement, à cette époque-là. Je tente de garder les choses qui ont pansé mes maux. Maintenant, on sait que les choses, là encore, ne perdurent pas, ne sont pas fixes, et que c’est comme une bourrasque qui va vous enlever toutes vos presque certitudes ou vos compréhensions, et tout à coup tout est chamboulé à nouveau et vous re-sombrez et retournez vers vos, j’allais dire vos premiers amours, en tout cas ce que vous subissez. Enfin, tout ça pour dire que je ne suis pas ou peu habitée au jour d’aujourd’hui par cette philosophie, et les pansements se sont un peu envolés. Maintenant, ça peut revenir.

Radio Scoop, le 16/04/1999

J’ai fait abstraction de moi si je puis dire, en tout cas quant à ce « méfie-toi », je ne m’adressais pas à moi-même, ni à mon double ou mon deuxième moi. Là, je faisais plus allusion à l’esprit fort, à l’idée que l’âme, que le mot est quelque chose de très important, que les actes et les actes méchants sont des choses qui sont des choses qui sont vaines. Donc, quand j’évoquais la force, c’est plus la force de l’esprit qui a le dessus.

Radio Scoop, le 16/04/1999

L’écriture d’un roman, c’est parfois tentant, mais j’avoue que j’ai mon ennemie qui est mon autre moi qui m’interdit cette chose-là pour l’instant. J’ai écrit très, très peu de pages. Mais, c’est quelque chose qui tend vers la pornographie.

Radio Scoop, le 16/04/1999

Je suis à l’origine du scénario, et Ching Siu Tung a apporté ses modifications et m’a apporté tous ses fantômes parce qu’il a fait quinze longs métrages dont trois qui s’appellent Histoires de Fantômes Chinois.

Radio Scoop, le 16/04/1999

Je suis plus libre de mes mouvements aux Etats-Unis, en Italie ou en Irlande, les moutons ne me reconnaissent pas !

Tapis Rouge - France 2, le 24/04/1999

J’ai besoin de ce temps, parce que je veux ces moments rares, parce que je veux l’émotion intacte. Donc ce sont des moments qui se doivent d’être rares pour moi.

Kiss FM, le 30/04/1999

(Durant tous ces mois d’absence), beaucoup de silence. J’ai beaucoup voyagé. Je suis allée en Russie, je suis allée en Irlande, en Italie. J’ai lu, j’ai vu des musées, j’ai vu de la peinture. Je ne qualifierais pas ça de renaissance. J’ai besoin de me ressourcer pour découvrir d’autres choses et pouvoir en suggérer d’autres.