Les années L’autre… et Dance Remixes

Salut, le 08/05/1991

C’est vrai qu’amour et mort n’ont jamais été dissociés. Mais le vivre dans un état de maladie c’est intolérable. Cette maladie-là est horrifiante, parce qu’elle est lourde de sens. Ça ne vous réconcilie pas avec la vie.

Salut, le 08/05/1991

Les amis que j’ai sont tous dans un métier artistique. Que ce soit costumière, photographe, peintre ou scénariste. Ils ont tous cette fibre artistique. Je crois que pour une entente et un dialogue, c’est indispensable. Ce qui ne veut pas dire que je ne peux pas trouver de points communs avec quelqu’un d’autre. Mais à un moment donné de ma relation avec mes amis, on s’est rejoint dans le travail. C’est important pour moi.

Salut, le 08/05/1991

Jamais je n’ai regretté l’anonymat. Jamais. Dans la mesure où je m’expose très peu, finalement je n’en souffre pas. Je ne souffre pas en tout cas du fait que l’on puisse me demander quelque chose ou essayer de me parler. Je suis allée vers ça parce que c’était ma raison d’être aussi. Donc je ne crois pas que je pourrais un jour le regretter.

Salut, le 08/05/1991

Je vis mal la reconnaissance immédiate. Sur scène avec un public, là c’est fabuleux. Mais je le vis mal parce que je ne sais pas le vivre bien, en tout cas pour le regard de l’autre. Je préfère m’effacer. Ce n’est pas quelque chose de désagréable, jamais. C’est dur pour quelqu’un de venir dire « voilà, j’aime bien ce que vous faites », ce n’est pas facile du tout, ça je le sais très bien. Mais je sais aussi que ces personnes-là ne peuvent sentir forcément ce que vous voulez leur exprimer, donc je préfère me protéger de ça. Et je ne vais pas au devant de ça, jamais.

Salut, le 08/05/1991

Dans mon travail, je fais en sorte de donner un maximum de choses.

Salut, le 08/05/1991

Il y a critique et critique. La critique ne me dérange pas. Quand elle est niaise, elle me fait sourire.

Salut, le 08/05/1991

Je n’envie pas ce qu’elle a vécu. On a envie de dire de Garbo, comme les gens qui m’écoutent : « on comprend ». Je comprends beaucoup de ses états et de ses refus. Mais je ne pense pas qu’elle était réellement en harmonie avec ce qu’elle a vécu et ce qu’elle souhaitait réellement. On ressent une fêlure et ça doit être très dur à vivre aussi.

Stars 90 - TF1, le 13/05/1991

Sur une autre planète depuis trois ans, et à la fois très, très vigilante. C’est vrai que quand ça va très, très vite comme ça, on se dit que la chute sera encore plus douloureuse. Mais ça, c’est mon côté un petit peu anxieux et pessimiste. Mais c’est magnifique. C’est la plus belle chose, je crois, qui puisse arriver à un artiste.

Stars 90 - TF1, le 13/05/1991

Pour la scène, j’ai suivi effectivement un entraînement pour acquérir une endurance suffisante pour affronter effectivement la scène. Je crois que la scène se prépare.