Michel Drucker :
Mylène Farmer invitée d'honneur de "Stars 90".
Bonsoir Mylène ! Elle va aller se changer et, rassurez-vous,
elle va revenir pour une deuxième chanson et, entre temps,
on va bavarder un petit peu. Mylène, à tout
à l'heure. Merci beaucoup.
Plus tard
dans l'émission, elle rejoint
Michel Drucker pour une interview.
Michel Drucker : Je
retrouve Mylène Farmer qui s'est
changée et je voudrais bavarder un petit peu avec vous parce
qu'on vous voit peu à la télévision,
vous êtes un peu l'invitée d'honneur de ce "Stars
90". On vous voit peu car les clips parlent pour vous. Mais ce qui me
frappe moi, c'est votre changement de look (Mylène esquisse
un sourire). Changement de tête, ça c'est
dû à un artiste qui s'appelle Maniatis, je le sais
(la chanteuse confirme d'un hochement de tête). Mais votre
look est toujours très très différent.
Vous avez dans votre famille un styliste ? Vous rêviez
d'être styliste, de dessiner des robes, des
modèles ? Depuis que je vous connais, je vous vois toujours
dans des robes, des vêtements, des pantalons que je n'ai vus
nulle part ailleurs.
Mylene Farmer : Non, je crois que j'ai une attirance pour le
vêtement en général et que je vais vers
des couturiers que j'aime beaucoup, que j'affectionne
particulièrement : Thierry Mugler, et aujourd'hui, Issey
Miyaké.
Michel
Drucker : Comment vivez-vous tout ce qui s'est
passé dans votre vie depuis trois ans - 2,5 millions
d'albums, vous sortez le dernier album, en même pas trois
semaines, il est N°1 de toutes les ventes en France. Comment
vous vivez tout ça ? Vous êtes sur une autre
planète depuis trois ans, non ?
Mylène Farmer : Sur une autre planète,
et à la fois très très vigilante.
C'est vrai que quand ça va très très
vite comme ça, il y a toujours une... (soupir) On se dit que
la chute sera encore plus douloureuse. Mais ça, c'est mon
côté un petit peu anxieux et pessimiste. Mais
c'est magnifique. C'est la plus belle chose, je crois, qui puisse
arriver à un artiste.
Michel
Drucker : Vous vendez beaucoup de disques, vous êtes
la seule femme à avoir rempli Bercy plusieurs soirs. Vous
avez fait une tournée fracassante y'a pas tellement
longtemps. Et vous êtes également un personnage de
clip. On a fait un petit montage : "Mylène Farmer story" en
quelques minutes.
Diffusion d'un medley des grands tubes de Mylène, Sans Logique, Sans
contrefaçon, Ainsi soit je...
et Libertine
(extraits de clips ou du Tour
89).
Michel
Drucker : Mylène Farmer, quand je vous ai vue pour
la première fois, j'ai eu l'impression de voir quelqu'un de
très fragile, une espèce de petit roseau et, je
m'aperçois que vous affrontez des foules
considérables. Vous êtes une fausse mince et une
fausse fragile ! Vous êtes très costaud ou est-ce
que vous avez appris à vous entraîner ? Est-ce que
vous avez suivi un régime particulier, comme les sportifs ?
Mylène Farmer : Pour la scène, j'ai
suivi effectivement un entraînement pour acquérir
une endurance suffisante pour affronter effectivement la
scène. Je crois que la scène se
prépare.
Michel
Drucker : On va écouter une deuxième
chanson de Mylène Farmer, L'autre... C'est le
titre de l'album. Dans le dernier, vous étiez
tournée un peu vers vous, là vous êtes
tournée vers les autres.
Mylène Farmer : C'est un petit peu plus complexe
que ça. Mais c'est vrai que c'est difficile de parler de
l'autre. C'est peut-être plus facile pour moi de parler de
moi, de mes angoisses, de mes obsessions et autre. C'est vrai qu'avec
la scène, j'ai découvert, je ne sais pas si c'est
"mon" public, mais en tout cas un visage, et il m'était plus
facile de parler de la détresse de l'autre au travers de la
mienne finalement.
Michel
Drucker : On vous revoit quand sur scène ?
Mylène Farmer : Je ne sais pas encore. Je ne sais
pas.
Michel
Drucker : Deuxième chanson de Mylène
Farmer, L'autre....
Merci.