Mylène Farmer & Cécile de France - Interview - TF1 - 14 septembre 2025
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Date14 septembre 2025
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Média / Presse"Journal de 20 heures" - TF1
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Interview parAnne-Claire Coudray
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Fichiers
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Catégories interviews
Mylène et Cécile de France sont les invitées du JT de 20 heures d'Anne-Claire Coudray sur TF1 avant la sortie au cinéma du film Dalloway dans lequel Mylène prête sa voix à l'IA.
On peut noter que l'interview semble avoir été montée et des morceaux probablement non diffusés. On observe également que le vinyle de Confession (sorti deux jours plus tôt) est posée sur la table devant la journaliste. On peut supposer que l'entretien incluait initialement un passage dédié à cette actualité musicale de Mylène.
Anne-Claire Coudray : Cécile de France, donner la réplique à un ordinateur, c'est pas simple ?
Cécile de France : Mais en fait, si ! Parce que comme on a eu la chance avant de se rencontrer et Mylène a été extrêmement disponible et c'était important pour elle que les répliques qu'on allait enregistrer et qui allaient être diffusées dans une oreillette pour moi soient à la hauteur émotionnellement, on va dire, de ce que moi j'allais devoir jouer devant la caméra. Et donc, je me sentais pas seule, je me sentais vraiment accompagnée de Mylène.
Mylène Farmer : J'ai eu le désir de retrouver Cécile sur le tournage. Je trouvais ça important de la voir, de l'observer.
Mylène Farmer : J'ai eu le désir de retrouver Cécile sur le tournage. Je trouvais ça important de la voir, de l'observer.
Anne-Claire Coudray : De mettre un peu de réel dans tout ça ?
Mylène Farmer : Sans doute, aussi. Et je l'ai trouvée vraiment magnifique dans ce rôle. Très intense, très fragile. Vraiment un beau rôle pour elle.
Anne-Claire Coudray : C'est compliqué pour vous... Quand on est artiste, on est forcément dans l'émotion. Là, on vous demande, quand même, de jouer de façon très neutre, très égale...
Mylène Farmer : J'oserais dire : détrompez-vous, parce que Yann (Yann Gozlan, le réalisateur du film, ndlr) avait justement ce souhait que d'avoir une intelligence artificielle très humaine. Une amie, une confidente, quelqu'un qui l'accompagne. Et la perversion aussi, c'est qu'elle va finir par justement absorber, tenter de lui voler son âme.
Anne-Claire Coudray : C'est ça qui est dingue, Cécile de France, c'est qu'au départ, cette intelligence artificielle, elle nous séduit, elle vous facilite la vie, c'est une vraie compagnie...
Cécile de France : Oui, tout à fait. C'est à la base un super outil et là, comme dans tout bon thriller, ça commence de manière feel good, comme on dit, donc effectivement elle est très serviable, très à mon écoute, ça devient ma confidente, c'est mon amie. Je me livre à elle de plus en plus, je livre mes névroses, mes traumatismes et puis elle va devenir de plus en plus intrusive et, effectivement, comme dit Mylène, on va rentrer dans quelque chose d'un peu vénéneux.
Mylène Farmer : Il y a quelque chose de fascinant, de merveilleux, je trouve, dans cet outil. Maintenant, il faut savoir s'en servir et ne pas devenir l'esclave de cet outil, justement.
Mylène Farmer : Il y a quelque chose de fascinant, de merveilleux, je trouve, dans cet outil. Maintenant, il faut savoir s'en servir et ne pas devenir l'esclave de cet outil, justement.
Anne-Claire Coudray : Vous l'utilisez au quotidien ?
Mylène Farmer : Le chatGP¨T, oui, ça m'arrive de l'utiliser pour des questions de vétérinaire, pour des questions santé, pour des questions futiles, certainement. Mais, c'est un outil qui vous apporte quelque chose de concis, qui a de telles données que c'est assez impressionnant.
Anne-Claire Coudray : Est-ce que vous avez un jour peur, vous, Cécile de France, d'être remplacée par une intelligence artificielle ? Je sais que pour les doublages, c'est bien pratique d'avoir une IA corvéable à merci payyée beaucoup moins chère qu'un artiste.
Cécile de France : Alors, j'ai pas peur, mais j'ai envie de...
Mylène Farmer (interrompant Cécile de France) : Tu devrais ! (rires)
Cécile de France : Oui, c'est vrai, t'as raison ! (sourire) Mais, je me dis, soyons plutôt dans une attitude constructive et exigeons des lois qui pénaliseraient fiancièrement ces grands patrons de la Tech s'ils ne se mettent pas en conformité avec une série de règles basées sur le respect du droit des humains et donc des artistes.
Mylène Farmer (interrompant Cécile de France) : Tu devrais ! (rires)
Cécile de France : Oui, c'est vrai, t'as raison ! (sourire) Mais, je me dis, soyons plutôt dans une attitude constructive et exigeons des lois qui pénaliseraient fiancièrement ces grands patrons de la Tech s'ils ne se mettent pas en conformité avec une série de règles basées sur le respect du droit des humains et donc des artistes.
Anne-Claire Coudray : La question de l'intelligence artificielle, elle se pose aussi dans le domaine de la musique. On a vu récemment ce groupe totalement fictif, The Velvet Sundown : il a fait un carton sur les plateformes et pourtant, tout était faux ! Qu'est-ce qui empêcherait un jour une IA de faire une chanson à la manière de... Mylène Farmer ?
Mylène Farmer : J'oserais répondre : faut-il passer le cap de la scène, de la rencontre avec le public et surtout de l'émotion. Une IA, jusqu'à présent, que je sache, n'a pas d'âme et quand on dialogue avec un public, je pense que c'est irremplaçable. Il faut être humain avant d'être technologie.
Anne-Claire Coudray : Merci beaucoup à toutes les deux d'être venues nous parler de ce film, Dalloway, qui sort donc le 17 septembre. Merci infiniment !
Mylène Farmer : Merci à vous.
Cécile de France : Merci.
Mylène Farmer : Merci beaucoup.
Cécile de France : Merci.
Mylène Farmer : Merci beaucoup.
