Les années Innamoramento et Mylenium Tour

Télé Moustique, le 13/10/1999

Mais ce personnage Libertine fait partie de moi. Transposé au 18è siècle ou non, je ne suis pas une catin mais cela n’empêche pas l’envie d’exprimer certaines choses à travers leur théâtralisation.

Télé Moustique, le 13/10/1999

Porte-drapeau, je ne veux pas assumer un tel poids mais, paradoxalement, j’ai cette réserve et, en même temps, j’aime aussi être celle qui incite à cet élan. Quand je vois ce qui se passe dans la salle pour Désenchantée, cela me fait énormément plaisir. Être la première à avoir formulé ces mots (« Tout est chaos / A côté / tous mes idéaux: des mots / âbimés ») et qu’une génération s’y retrouve… C’est enivrant.

Télé Moustique, le 13/10/1999

La création, certainement, ne soigne pas. La psychanalyse m’intéresse, intellectuellement. On peut sans doute guérir de ses névroses mais j’ai vu des gens encore plus névrosés après avoir consulté. J’éprouve une curiosité, mais si j’avais suivi une analyse ou si je le faisais, je ne le dirais pas.

Télé Moustique, le 13/10/1999

Je me donne le droit de faire les réponses qui m’arrangent. Il faut se méfier de mes déclarations d’un moment. Les choses ne restent pas les mêmes. C’est un des enseignements du bouddhisme.

Télé Moustique, le 13/10/1999

Qu’une passion disparaisse, c’est le seul moyen de faire place à une autre passion mais, quand même, la « dépassion » a quelque chose d’effrayant. La vulnérabilité est en tout cas un compagnon agréable et nécessaire.

Télé Moustique, le 13/10/1999

Je ne rêve pas du tout d’une carrière d’actrice, mais le cinéma est aussi une telle évasion, dans le drame ou le rire d’ailleurs, il fait tellement partie de ma vie que je voudrais en retour participer à la sienne.

Télé Moustique, le 13/10/1999

La chanson m’a choisie, moi qui ne pensais pas à chanter. J’ai eu une grande chance dont je n’étais pas consciente au début. Cela me convient parfaitement aujourd’hui.

Télé Moustique, le 13/10/1999

Ce sont des chansons qui me parlent à moi, qui évoquent des choses qui me touchent, que je dois exprimer. Mais mon histoire est vécue de la même façon par le public. Ce sont aussi des moments forts pour lui. Il attend ces larmes mais c’est l’échange qui en fait le prix. Mes mots n’ont d’importance que parce qu’ils parlent pour le public.