Les citations liées à "Désenchantée – Texte"

Télé 7 Jours, le 01/04/1991

Je suis d’une génération désenchantée. Rien ne tient, de nos idéaux, de nos espoirs. Pourtant, ce n’est pas triste. Une énergie, comme une révolution, la fin des leurres peut-être.

NRJ - 05 avril 1991, le 05/04/1991

Est-ce que je suis en désaccord d’avec mon époque? Ça, je ne puis dire puisque je n’ai pas vécu dans d’autres époques. Maintenant, on demande peut-être à notre génération de n’avoir plus qu’une grande lucidité quant à la vie et quant à ses difficultés; avoir ce sentiment qu’on est sans arrêt en quête de liberté et que cette liberté s’ouvre sur un grand désert. Donc, tout ça sont des grandes pertes d’illusions. Maintenant, là, je parle plus de moi, finalement, que d’une réelle génération.

Pour un clip avec toi - M6, le 07/04/1991

Même si le mot « génération »‘ existe, je parle surtout de moi. Même si j’emploie une fois de plus le mot « génération », je n’implique que moi. Maintenant, c’est vrai que si quelques personnes pensent comme moi, je dirais tant mieux ! Mais, une fois de plus, ça n’engage que moi. Je ne veux en aucun cas faire de la revendication. Et moi, me situant plutôt hors du temps et hors de l’Histoire, je préfère qu’on ne me considère que comme tel.

Pour un clip avec toi - M6, le 07/04/1991

On peut se situer et se placer hors de tout. C’est une manière de se protéger, c’est une manière surtout de s’échapper du monde environnant. (…) En aucun cas, je ne me servirais de l’actualité présente. Non pas parce que ça ne me touche pas, ce serait cruel de dire ça, mais parce que ce n’est pas mon propos que de parler de ça.

Salut, le 10/04/1991

Je dis que c’est moi qui suis, qui me sens d’une génération désenchantée. En aucun cas je ne dis « Nous sommes une génération désenchantée ». C’est ma génération et c’est aussi celle qui suit, celle des gens qui m’écoutent.
C’est un refus de se mentir. Je ne veux pas faire de généralisation mais depuis que je suis née, je vis dans cet état d’esprit. C’est vrai que les temps s’avèrent de plus en plus difficiles. Mais finalement c’est plus un constat qu’une rébellion. Même si j’ai des envies de rébellion.

France Soir, le 13/04/1991

Je me sens plus douée pour flotter dans le chaos que pour nager dans l’éventualité des lendemains qui chantent. Toujours ce vieux sentiment d’échec qui me poursuit. Et je ne tiens pas à ce qu’il s’en aille. J’aurais trop peur de ne plus rien avoir à dire. Mais ce qui a changé, c’est de ne plus avoir envie de m’appitoyer sur moi-même et de régler de vieux comptes.

OK !, le 15/04/1991

Je me considère comme faisant partie d’une telle génération désenchantée. Mais il s’agit ici d’un portrait narcissique. Cela n’engage que moi. Je dirais que cette génération n’a plus grand-chose à perdre, n’a plus grand espoir. Ou l’on se révolte, ou l’on pousse un cri. En tout cas, je ne crois pas qu’il y ait un sens pessimiste, à savoir qu’aujourd’hui on a conscience des choses et de ses propres désillusions. On les assume finalement.

Salut, le 08/05/1991

Je ne veux pas faire de généralisation, mais depuis que je suis née, je vis dans cet état d’esprit de désenchantement. Et les temps s’avèrent de plus en plus durs, de plus en plus difficiles. Il n’y a plus de grand enchantement c’est vrai, on ne nous offre plus grand-chose. C’est de mal en pis. Mais finalement, ce que j’en dis, c’est plus du domaine du constat que de la rébellion. Même si j’ai des envies de rébellion. Ce n’est pas quelque chose de négatif que ce constat, c’est un autre regard. C’est se dire « ma foi, tout cela n’est pas terrible, ce sont les eaux troubles ». Mais ces états-là mènent toujours à de grandes créations, alors il faut espérer qu’il va se passer des choses intéressantes.