Les années L’autre… et Dance Remixes
Salut, le 10/04/1991
La seule chose que je puisse dire c’est que c’est la même veine (que l’album précédent Ainsi soit je…, ndlr). C’est la même personne qui a écrit, la même personne qui a composé. Il y a probablement un changement, pas de fond, mais peut-être de forme. Les thèmes restent les mêmes. Tout créateur se répète inlassablement et inexorablement. C’est normal. |
Salut, le 10/04/1991
Si je dois remonter sur scène, ce sera peut-être beaucoup moins spectaculaire ou en tout cas différent. Mais pour l’instant, ce n’est pas le temps de la scène, je le sais. Et je n’ai pas envie de rentrer dans ce train-train de faire un album, faire une scène, etc. Quand on parle de nourriture, j’en ai besoin aussi pour monter sur scène. Un album, des mots ne suffisent pas : il faut que je vive d’autres choses. Peut-être que je complique beaucoup la situation, mais ça c’est très personnel. Donc pour l’instant je ne pense pas à la scène. Demain je vais peut-être changer. |
Salut, le 10/04/1991
La vie : triste elle l’est. Et est-ce qu’un verre de grenadine est pétillant ? |
JT de 20 heures - TF1, le 10/04/1991
Je crois que ça fait partie de la vie de chacun. L’enfance est une période qui marque et qui marque pour tout le reste de sa vie. |
JT de 20 heures - TF1, le 10/04/1991
J’ai souhaité en tout cas changer de visage. Mais, le fond reste le même. |
JT de 20 heures - TF1, le 10/04/1991
Est-ce que j’ai perdu toutes mes illusions ? J’en ai délaissé beaucoup en tout cas, des illusions. |
JT de 20 heures - TF1, le 10/04/1991
J’aime bien ce paradoxe. Le corbeau étant un oiseau de malheur ou de mauvais augure, et moi, je l’ai choisi comme quelqu’un de protecteur. Ce pourrait être l’autre. Et, j’aime le contraste du noir et du blanc. Mais, il y a de multiples symboles pour le corbeau et je ne suis pas sûre que cela soit très intéressant de tous les évoquer… |
France Soir, le 13/04/1991
J’ai besoin de choses moins tapageuses. La nouvelle Mylène, l’autre, enfin celle vers qui je vais… Au fond, je suis toujours la même. C’est la forme qui change. Je suis beaucoup plus impudique dans cet album que dans le précédent. Le sexe, c’était le rempart. Parler de ce que je ressens dans mon cœur et dans mon âme, c’est de la mise à nu. |
France Soir, le 13/04/1991
Avec la scène, j’entrevoyais la délivrance. Bercy fut quelque chose de magique et de prodigieux. On me disait, à présent que tu as connu ça, tu n’as plus le droit de douter. Tu passes à autre chose. Mais cette nourriture, dès qu’on ne l’a plus, on replonge. |
France Soir, le 13/04/1991
Dieu c’est une fascination que j’ai depuis toujours. Justement parce que je me sens coupable et impure. Alors, je choisis d’être iconoclaste. Ou de croire qu’un ange passe. L’ange, c’est quelqu’un de plus proche. Quand je suis seule, au plus profond d’un spleen, je sais qu’il est là. C’est peut-être mon double, meilleur. Cette « Autre »… Je ne sais pas. En tous les cas, c’est une présence amie. Voilà pourquoi même si tout me semble sans espoir, je continuerai d’être en quête de quelque chose… De l’innocence retrouvée, peut-être. Mais je n’aurais jamais envie de me suicider. |