Acteurs : Frédéric Lagache
: le marionnettiste Zouc
: la femme
Thierry Haupais : le clown
Mohammed Chaudary : le petit clown
Luc Jamati : le magicien
Nathalie Tarlet : la ballerine
Salvadore et Charly : les travestis
1er assistant
réalisateur : François Hanss Scénario
: Laurent Boutonnat et Mylène Farmer Production :
Major avec Polydor, Polygram Music et Toutankhamon Directeur de la photo
: Gérard
Simon Montage : Agnès Mouchel Décors :
François Chauvaud Costumes :
Carine
Sarfati Maquillage :
Hugo Guiroga Coiffure :
Rosa Perez Casais Fabrication marionnette
: Benoît Lestang
Analyse &
Influences
Histoire
L'histoire d'un petit pantin désarticulé auquel
un marionnettiste est très attaché.
Les voilà chassés d'un cabaret dans lequel ils
donnaient des représentations des "Aventures de Sans
Contrefaçon".
Les voilà errant dans un paysage sombre et pluvieux
à travers des dunes. Ils arrivent près d'un
cirque lugubre (dont le nom est : "Giorgino Circus" !)
installé sur une plage. Près de ce cirque se
trouvent des roulottes dans lesquelles habitent des "clowns
tristes" qui se révèleront être bien
malveillants.
Une mystérieuse femme qui vit dans ce cirque va donner vie
à la marionnette sous les traits d'une magnifique jeune
femme (Mylène of course !) dont le marionnettiste va tomber
éperdument amoureux.
Malheureusement, la séparation d'avec cette femme va mettre fin
à cette magique métamorphose. "Mylène"
redevient une simple marionnette sans vie au désespoir du
ventriloque.
Certains verront la figure maternelle dans le personnage de cette femme
recueillant dans ses bras ce fragile pantin et lui donnant vie.
Le Petit
Cirque de Fred
Unique référence confirmée pour ce
clip.
Gérard Simon, directeur de la photo du clip avait
révélé
que pour la lumière et l'ambiance la
référence de départ était
cette bande
dessinée "assez noire, assez sinistre." (lire l'interview de Gérard Simon)
Pinocchio
Une référence de ce clip au conte de Carlo
Collodi, Pinocchio
semble très probable.
Infos & Anecdotes
Photographe
Joel
Casano.était le photographe présent sur le tournage. Elsa Trillat (qui avait photographié Mylène pour la pochette du single Sans contrefaçon), malade et
alors en dialyse avait
été contrainte de renoncer à effectuer
ces photos.
Budget
Le clip a
été réalisé tardivement
alors que le titre est déja un tube.
Budget estimé du clip : 55 000 euros
Production
Nouveauté niveau production pour un clip de
Mylène. Alors que les clips précédents
avaient été produits en grande partie par Movie
Box, Laurent Boutonnat se tourne vers Claudie Ossard qui produit le
clip avec Toutankhamon (société de Laurent
Boutonnat) et Polydor / Polygram Music.
Giorgino
Le nom du cirque dans le clip est "Giorgino Circus". On peut lire ce nom sur la roulotte du cirque que l'on voit nettement sur la photo avec Laurent Boutonnat prise sur le tournage du clip mais que l'on ne fait que deviner dans le clip.
Laurent Boutonnat parlait beaucoup de son projet du long
métrageGiorgino
(projet qui n'aboutira qu'en 1993) sur le tournage.
Acteurs
Mylène avait invité Zouc dans
l'émission "Mon Zénith à moi" le 10
Octobre 1987.
Frédéric Lagache qui joue le marionnettiste sera
en 1992 au générique du clip Beyond my
control dans le rôle de l'amant.
Scénario
C'est
la première fois que Mylène participe aussi
activement
à l'écriture du scénario d'un clip.
Sa première idée était que le clip se déroule dans un camp de concentration.
Collaborateurs
La marionnette a été conçue par
Benoît Lestang qui sera le réalisateur du clip Q.I. en
2005. La marionnette du clip est celle que l'on retrouvera sur la
pochette de l'album Ainsi
soit je...
On retrouve en premier assistant
réalisateur
François Hanss qui quelques années plus tard
deviendra
réalisateur de certains clips de Mylène (Je te rends ton amour,
Innamoramento, Redonne-moi) mais aussi des films de plusieurs concerts dont celui du Stade de France en 2009.
La composition de l'équipe technique est similaire à celle ayant
travaillé sur les précédents clips de
Mylène. On retrouve notamment Gérard Simon
à la direction de la photo et Agnès Mouchel qui
travaille sur le montage.
Mylène Farmer
parle du clip
"Je ne connaissais pas Zouc
personnellement mais j'apprécie
énormément son personnage et ses spectacles. Elle
a effectivement des points communs avec moi parce qu'elle a
abordé, entre autres, le domaine de l’enfance et
de ses problèmes, de la mort, de la naissance. C'est une
femme impalpable, une artiste. C'est un personnage étonnant,
dérangeant. La rencontre s'est
déroulée au cours de l'émission "Mon
zénith à moi", et quand, avec Laurent, nous avons
commencé à écrire le clip, le
personnage de Zouc s'est imposé. Elle représente
une sorcière, mais la sorcière dans son
côté ambigu, tu ne sais pas si c'est une
fée ou une sorcière." (Mylène
Farmer -
Podium - Mai 1991)
"C’est en tout cas
toujours le même réalisateur, Laurent Boutonnat.
Nous avons pratiquement la même équipe que sur le
clip précédent, et puis ça s
’est merveilleusement bien passé. Il va partir donc en
montage… Je crois une semaine de montage, de mixage."
(Mylène
Farmer - Antenne 2 - 15/12/1987)
Première
diffusion du clip
Le clip a été diffusé en
avant-première pour la presse au cinéma "Max
Linder" à Paris le 20 décembre 1987.
Nomination
aux Victoires de la Musique
Le clip a été nommé aux Victoires de la
Musique 1988 (victoire qui sera
remportée par le clip C'est comme ça
des Rita Mitsouko réalisé par Jean-Baptiste
Mondino).
Propos et Interviews
Gérard Simon
(directeur de la photographie) parle du clip
"La
référence de départ pour ce clip,
c'était Le petit cirque de Fred, une bande
dessinée assez noire, assez sinistre, qui correspondait
assez bien à Sans contrefaçon." (Gérard Simon - IAO - 2005)
"Ce dernier tournage a
été assez fastidieux. C'était en
décembre. Il faisait très froid et
très humide. Il y avait, en outre, et je ne sais plus pour
quelles raisons, des temps d'attente considérables. Tout
cela rendait tout le monde un peu grognon, y compris moi. L'ambiance
n'était pas aussi bonne que sur les deux autres tournages
(Libertine et Tristana,
ndlr). Avec le recul, je
me dis que c'est peut-être moi qui avais mauvais
caractère." (Gérard Simon - IAO - 2005)
"Je n'étais qu'un
technicien de l'équipe, donc j'étais bien plus en
relation avec Laurent. Et puis, je n'ai eu que de bons rapports avec
lui. Même sur le tournage de Sans
contrefaçon
dont je vous peignais tout à l'heure une ambiance un peu
grognonne. J'ai eu quelques soucis avec ce que j'appellerais une
mauvaise organisation du tournage qui faisait qu'on attendait beaucoup
que Mylène soit prête. Mais jamais aucun
problème avec Laurent." (Gérard Simon - IAO - 2005)
"Je me souviens que Laurent
parlait déjà (de Giorgino) sur le tournage de
Sans contrefaçon
; il avait d'ailleurs souhaité la présence d'une
roulotte baptisée "Giorgino" sur le clip. J'ai le souvenir
que, quand il me parlait de ce projet de long métrage, il
n'était pas question que Mylène en soit
l'actrice. C'était vraiment un pur projet de
cinéma, très personnel." (Gérard Simon - IAO - 2005)
"Je me souviens d'un
déjeuner lors du tournage de Sans
contrefaçon.
J'étais en face de Mylène ; Zouc était
à côté. Avec Zouc, la conversation
était assez simple ; on parlait de tout. Mylène,
c'était tout l'inverse. Dès qu'elle sentait qu'on
allait susciter ou réclamer une réaction un peu
personnelle, qu'une question était trop précise,
ça s'arrêtait par une pirouette, par une petite
plaisanterie." (Gérard Simon - IAO - 2005)
Agnès Mouchel
(chef monteuse) parle du clip
"Les
problèmes de continuité de lumière
sont du ressort du chef opérateur. Mais j'ai l'impression de
toute façon que la météo avait
été assez constante lors du tournage. Il y a
aussi l'étape de l'étalonnage du film
après montage qui est censée
équilibrer les couleurs, la lumière et la
densité du film" (Agnès Mouchel - IAO - 2005)
"Je n'ai pas souvenir du moindre
trucage sur ce montage. Je crois que cela s'est fait au moment du
tournage (à propos des images
accélérées du marionnettiste qui court
sur la plage à la fin du clip, ndlr)." (Agnès Mouchel - IAO - 2005)
"Il faut être en
adéquation avec l'histoire que l'on raconte car elle a son
rythme interne. Cela peut impliquer certaines longueurs de plans. (...)
On n'était pas dans cette logique où tous les
plans se valent. Laurent faisait un film et racontait une histoire,
avec des pleins, des déliés, des respirations,
des changements de rythme." (Agnès Mouchel - IAO - 2005)