Botticelli - La Naissance de Vénus
/ Ouverture du concert
La
Naissance de Vénus est un tableau de Sandro
Botticelli, peint vers 1485 et conservé aux
Offices de
Florence.
Cette
célèbre toile fut commandée par
Giovanni di Pier Francesco de Médicis et symbolise Florence
et la Renaissance Italienne.
Botticelli y représente la déesse du Temps
recouvrant d'un manteau Vénus, déesse de l'amour,
de la beauté, de la fertilité et de la mer dans
la mythologie gréco-romaine.
Vénus sort des eaux, debout dans la conque d'un
coquillage géant dans une pluie de roses.
Vénus est entourée sur sa droite par
Zéphyr Dieu du Vent et sa femme Chloris qui ont
poussé Vénus jusqu’au rivage
grâce à leur souffle et sur sa gauche par Hora,
une des quatre déesses du Temps qui tient dans ses
mains un grand habit afin d'en vêtir Vénus encore
dénudée.
Vénus symbolise la douceur, la fragilité et la
beauté à l'état pur.
Ce tableau est une allégorie (c'est-à-dire la
représentation d'idées abstraites sous forme de
figure humaine ou animale, ou d’objets symboliques) de la
pureté.
Ouverture du concert
Influence
confirmée par
Mylène :
"Pour moi, c'est
l'évocation de la naissance et de la pureté comme
la Vénus de Botticelli." (France Soir - 30 mai 1996)
Le
livre tibétain de la vie et de la mort /
Programme du concert
Poème de Portia Nelson, cité dans Le
livre
tibétain de la vie et de la mort de
Sogyal Rimpoché
"Je descends la rue...
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je tombe dedans.
Je suis perdu...je suis désespéré.
Ce n’est pas ma faute.
Il me faut du temps pour en sortir.
Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je fais semblant de ne pas le voir.
Je tombe dedans à nouveau.
J’ai du mal à croire que je suis au même
endroit.
Mais ce n’est pas ma faute.
Il me faut encore longtemps pour en sortir.
Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je le vois bien.
J’y retombe quand même...c’est devenu une
habitude.
J’ai les yeux ouverts.
Je sais ou je suis.
C’est bien de ma faute.
Je ressors immédiatement.
Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir :
Je le contourne.
Je descends une autre rue... "
Programme du concert
Il
n'est pas étonnant de retrouver un extrait de cet ouvrage
souvent cité en interview par Mylène en 1995 /
1996 comme source d'influence profonde sur sa création mais
aussi sur sa vie.
"J'oserais dire, par
hasard, ma route a croisé un auteur, Sogyal Rimpoche, une
philosophie, Le livre tibétain de la vie et de la mort. Ce
n'est pas tant le bouddhisme qui m'attire que les mots, les images, le
réconfort. L'idée que, pour apprivoiser la vie,
il faut d'abord accepter la mort." (L'Express - 02 novembre 1995)
Montaigne - Essais /
Programme du concert
L'impermanence
- Extrait des Essais
de Montaigne Livre I, Chapitre XIX
"Il n'est place sur terre où la mort ne nous puisse trouver;
nous pouvons tourner sans cesse la teste ça et là
comme en pays suspect...
En quelque manière qu'on se puisse mettre à
l'abri des coups,
je ne suis pas homme qui y reculasse... Mais c'est folie d'y penser y
arriver...
Ils vont, ils viennent, ils trottent, ils dansent, de mort nulles
nouvelles.
Tout cela est beau.
Mais aussi quand elle arrive, ou à eux, ou à
leurs femmes, enfants et amis,
les surprenant à l'improviste et sans défense,
quels tourments, quels cris, quelle rage,
et quel désespoir les accable !...
Pour commencer à luy oster son plus grand avantage contre
nous,
prenons voye toute contraire à la commune.
Ostons luy l'estrangeté, pratiquons-la, accoustumons-la,
n'ayant rien si souvent en la teste que la mort...
Il est incertain où la mort nous attende, attendons-la
partout.
La préméditation de la mort est
préméditation de la liberté...
Le savoir mourir nous affranchit de toute subjection et contrainte."
Programme du concert
La notion d'impermanence
renvoie aussi directement à nouveau
à l'ouvrage de Sogyal Rimpoché :
"J’ai
tiré grand profit d’une lecture bouleversante, un
ouvrage de Sogyal Rinpoché, Le livre tibétain de
la vie et de la mort. J’y ai appris quelques
mots-clés comme "impermanence".
L’idée que pour apprivoiser la vie, il faut
d’abord accepter la mort. Celle aussi qu’il y a une
vie après la mort. Si on les reçoit plein pot,
ces idées-là font office de
détonateur. Et lorsqu’on les digère, on
sent en soi une énergie nouvelle." (Ciné Télé
Revue - 26 novembre 1996)
L'impermanence est directement évoquée dans le
premier couplet de la chanson Vertige sur l'album
Anamorphosée :
Rain, nudité / Nuit sois plus lente / Délivrante /
Rain, volupté / Impermanente l'existence /
Vois comme la vie est éphémère / Comme
les nuages /
Juste un passage / Une goutte d'eau nécessaire / Au voyage