02 décembre 2010 – 9

Je n’ai pas de biographe, c’est certainement pourquoi ce sont les mêmes clichés qui sont écrits. J’ai entendu parler de bain de jus de tomate, qui m’aurait conduite à une « phobie attractive » du sang, et de lit-cercueil. Je crois que tous les fantasmes me font ­sourire quand il ne s’agit pas de mes proches ou de ma vie privée. Pourtant, quand on me rapporte les médisances d’un animateur de jeu télévisé, quant à mon prétendu play-back sur scène, je finis par me demander si je ne préfère pas l’histoire tout aussi fausse du jus de ­tomate. C’est ­impressionnant de voir à quel point certaines ­personnes se sentent grandies en dénigrant, en tentant de blesser… Il s’agit bien souvent de gens qui rêveraient d’une vie ­meilleure. Encore faut-il en être à la hauteur. Je crois à la vertu de la décence. La critique est nécessaire ; la grossièreté, inutile.