Les années Anamorphosée et Tour 1996

NRJ, le 16/10/1995

La dépendance est une notion qui n’est pas agréable. Maintenant si ça peut aider des gens, pourquoi pas ? Si ce n’est pas dangereux. (…) Je ne connais pas bien le sujet, si ce n’est que je connais beaucoup de personnes qui l’ont utilisé ou continué de l’utiliser. J’ai essayé. J’ai abandonné très vite, mais plus, parce que c’est l’idée que d’être justement dépendant de quelque chose qui m’est insupportable, donc, c’est vrai que parfois quand on va très, très bas, et, je crois qu’on a tous dans sa vie une période comme ça, période parfois répétée, on fait appel à quelque chose de l’extérieur.

NRJ, le 16/10/1995

Monter sur scène, c’est quelque chose que je peux tout à fait surmonter puisque je l’ai fait. Et puis, il y a toujours ce sentiment de dédoublement. C’est moi. Bien sûr que c’est moi. Mais là, on parlait plus de l’appréhension et de la peur. Ça fait partie des paradoxes que l’on a en soi. J’ai toujours cette idée de l’ombre et de rester dans l’ombre, et puis avoir cette faculté que de pouvoir aller sous la lumière dès l’instant que l’on décide de le faire. Et à ce moment-là, c’est vrai que, la réflexion n’existe plus. C’est plus quelque chose d’animal, je dirais, plus d’instinctif que de la réflexion.

NRJ, le 16/10/1995

Monter sur scène, je crois que c’est un partage. C’est donner et puis c’est recevoir. L’un ne peut pas aller sans l’autre.

NRJ, le 16/10/1995

Je n’aime pas cette idée de porter un message. C’est plus un témoignage, je dirais, qu’un message. Maintenant, je pense à ces personnes qui ont du mal à vivre et j’aimerais qu’elles puissent rencontrer la personne ou la lecture ou qu’il se passe un moment, comme ça, dans leur vie qui va les aider. Si je puis souhaiter ça, je le souhaite.

Europe Matin - Europe 1, le 18/10/1995

J’ai choisi « Anamorphosée » parce que j’ai pensé à ma perception du monde qui s’est élargie. Et, l’idée de l’anamorphose c’était pour moi, le moyen de rassembler toutes ces impressions, ces sentiments, pour n’en faire qu’un et pur.

Europe Matin - Europe 1, le 18/10/1995

Paris est plombé. C’est difficile de trouver un sourire. Je crois que le ciel est bas. Bas et lourd ! Et puis, ma foi, l’actualité. Et puis, je crois, c’est presque vibratoire… (ces propos ont été tenus après deux attentats très graves survenus à Paris pendant l’été 1995, ndlr)