Les années Désobéissance et Paris La Défense Arena 2019

L'Happy Hour FG - Radio FG, le 19/12/2018

Je pense qu’il n’y avait pas vraiment préméditation de ma part, si ce n’est que ce sont des élans de vie, des instincts. Mon instinct voulait me diriger vers quelqu’un qui allait effectivement m’apporter des choses autres. J’aime l’idée de la renaissance, de se réinventer tout en ne se trahissant pas soi-même. Et c’est là où Feder a été essentiel dans cet album, c’est qu’il avait le souci de toutes les personnes qui, jusqu’alors m’écoutaient, et qu’il a dit : « Je ne veux en aucun cas trahir ce qu’ils ont aimé, mais apporter quelque chose de nouveau », et c’est ce qui a donné naissance à cet album.

L'Happy Hour FG - Radio FG, le 19/12/2018

Ce qui n’est pas très compliqué avec Feder, parce que quand on a la musique avec des toplines, avec une mélodie, c’est très simple d’y mettre des mots. Moi, ce que j’aimais bien aussi quand j’écoutais, en fait, il suffit d’écouter trois mesures, trois notes, et tout d’un coup il y a tout de suite une idée qui vient, il y a un paysage, il y a une émotion, donc c’est quelque chose, j’allais dire presque avec facilité, sans effronterie de ma part, mais c’était quelque chose de facile de travailler avec Hadrien. On accepte la complicité, l’anarchie éventuelle, mais malgré tout, il y a quand même un travail de mélodie qui est déjà bien bien planté, implanté. Oui, c’est vraiment un travail complémentaire…

L'Happy Hour FG - Radio FG, le 19/12/2018

Je pense que ça fait partie de cette notion de désobéissance. C’est-à-dire qu’il faut pour ne pas se trahir s’écouter soi, malgré tout, penser à l’autre, mais en aucun cas n’être régi par la peur ou l’angoisse d’un résultat. Et c’est vrai que dans ces cas-là, je suis plutôt fonceuse, et je crois profondément en ce que je fais, et puis après, ma foi, c’est la chance d’être écoutée ou pas.

Alouette, le 23/12/2018

Les choses arrivent comme ça dans votre vie. Je connaissais Feder, je connaissais sa musique. Je ne le connaissais pas personnellement et j’ai demandé à mes proches, mon entourage qui travaille avec moi à mes côtés s’ils pouvaient contacter donc le management, donc Feder, et puis voilà, il a répondu : « Oui, j’aimerais aussi la rencontrer », et nous nous sommes vus dans son studio.

Alouette, le 23/12/2018

Je crois que ça s’est passé très, très vite. On est allé dans le vif du sujet très, très vite. Hadrien m’a fait écouter des musiques qu’il avait déjà en boite, si je puis dire, pour la plupart achevées, certaines inachevées, et j’ai eu la chance de pouvoir lui dire : « Celle-ci, je veux absolument celle-ci ! ». Et, le démarrage fut avec Rolling Stone. Je lui ai volé cette chanson, cette musique et je lui ai dit : « Je veux absolument la faire et travailler dessus », et c’est arrivé très, très vite. Il m’a dit assez vite: « C’est possible ».

Alouette, le 23/12/2018

C’est quelqu’un, quand on rentre dans son univers, qui a une vraie curiosité de l’autre, c’est quelqu’un qui a envie de réinventer les choses, c’est quelqu’un de très, très enthousiaste, qui vous communique quelque chose. C’est quelqu’un qui est dans le souci du détail, ce qui est important pour moi aussi. Et c’est quelqu’un qui travaille énormément. C’était et c’est une rencontre qui est vraiment joyeuse et passionnante. Très, très vite il y avait un climat de confiance et de générosité de sa part, c’est-à-dire qu’il laisse vraiment la place aux mots, aux intentions et il se dit : « Tiens, pourquoi pas ? », il réfléchit et se dit : « Ben oui, finalement c’est très bien ». Il n’y a jamais eu de bagarre. Dieu merci, d’ailleurs !

Alouette, le 23/12/2018

Après L’Horloge, j’ai voulu me pencher sur Au Lecteur, parce que je crois qu’il parle à chacun d’entre nous, les lecteurs de Baudelaire. C’est sur la condition humaine, c’est sur la mort, sur le mal, sur la religion : autant de thèmes qui, moi, me sont chers. Et je trouve que ce poème est non seulement magnifiquement écrit, mais qu’il perturbe, qu’il bouleverse, qu’il interpelle, et c’est important pour moi de générer ces émotions, émotions que j’ai, moi, au moment de la lecture et de l’enregistrement.

Alouette, le 23/12/2018

Je suis allée la voir sur scène, j’ai oublie le lieu – c’était une petite salle (le Café de la Danse à Paris, le 20 septembre 2016, ndlr) – et j’ai découvert cette artiste que je connaissais un tout petit peu. J’avais entendu, comme tout le monde, ce fameux titre qui a fait le tour du monde, Lost on you. Et j’ai trouvé sa voix phénoménale, évidemment, mais plus encore sa personnalité : je la trouve unique. Je n’ai pas rencontré une autre artiste comme elle. Et puis, elle a ce que j’aime, c’est-à-dire qu’elle a un charisme incroyable, elle est authentique, elle est touchante, et puis cette voix qui est incroyable.

Alouette, le 23/12/2018

Le partage. Aucune préméditation : c’est juste un matin, on se lève, on écoute une mélodie, une musique, et on se dit : « Tiens, ça j’aimerais être accompagnée de quelqu’un ». Alors, qui sera ce quelqu’un ? Un homme ? Une femme ? Pour la plupart, ce furent des hommes. Maintenant, c’est une femme. C’est le partage, la notion de partag.