01 avril 1991 – 7

On m’avait prévenue : à la fin d’un spectacle, tous les artistes connaissent un passage à vide. Le mal de l’artiste, dit-on… C’est sans doute banal, mais ce n’est pas facile à vivre. Tout paraît vain. Le succès, les ventes de disques, les gestes de tous les jours. Je ne sais pas ce que c’est qu’une dépression, mais je pense que c’est ce que j’ai vécu là, pendant au moins quatre mois au sortir de Bercy, cela y ressemble. Cette envie de ne plus bouger, cette incapacité à vouloir communiquer.