Automne 1996 – 3

Il parlait peu, comme moi. Comme moi, il avait pris des cours d’acteur. Il avait composé une chanson, Maman a tort. Je correspondais à l’image qu’il se faisait d’une chanteuse. C’est comme ça que la machine s’est mise en marche. J’ai toujours aimé exister à travers le regard de l’autre. Il rêvait de cinéma, à en mourir et de faire un film Giorgino.