15 avril 1991 – 3

Je me considère comme faisant partie d’une telle génération désenchantée. Mais il s’agit ici d’un portrait narcissique. Cela n’engage que moi. Je dirais que cette génération n’a plus grand-chose à perdre, n’a plus grand espoir. Ou l’on se révolte, ou l’on pousse un cri. En tout cas, je ne crois pas qu’il y ait un sens pessimiste, à savoir qu’aujourd’hui on a conscience des choses et de ses propres désillusions. On les assume finalement.