31 octobre 1995 – 2

J’ai passé neuf mois à Los Angeles. Avant, pendant et après l’album Anamorophosée. C’est une ville dans laquelle je me sentais bien. J’avais besoin de cette idée d’espace, de perte d’identité pour pouvoir me retrouver. Vivre comme tout le monde, « normalement », c’est important. J’ai pu me promener, faire les gestes de tous les jours, sans que l’on m’observe. J’ai le sentiment que les Californiens ne jugent pas l’autre. Ils n’ont pas ce jugement si facile que l’on a chez nous. Ces regards qui vous dérangent parce qu’ils vous examinent de trop près ou vous considèrent comme anormal.