Entretien
en direct sur NRJ le vendredi 05 avril 1991 entre 19h et 20h
avec Pascal Brousseau.
Interview entrecoupée d'extraits de l'album L'autre... (Désenchantée,
Regrets, Beyond my control), d'anciens titres de
Mylène (Tristana,Sans
Contrefaçon) et de chansons choisies par
Mylène (Propaganda, Marvin Gaye, Talk Talk, Seal et "Crazy"
- Mylène fera un duo avec Seal en 2001 sur la chanson Les mots).
Mylène répond également à
des questions envoyées par des auditeurs la semaine
précédant l'interview.
NRJ: Désenchantée
sur NRJ. Avec Mylène Farmer. Bonsoir
Mylène.
Mylène Farmer : Bonsoir.
NRJ :
Ça va bien ?
Mylène Farmer : Ca va bien !
NRJ :"Tout
est chaos..." Est-ce que tout est O.K. jusqu'à 20 heures ?
Mylène Farmer : Je l'espère !
NRJ : Un
premier extrait, à l'instant, d'un nouvel album qui compte
dix chansons. Tous les textes ont été
écrits par Mylène Farmer. Un nouvel album, c'est
toujours un événement, et, votre visite, ce soir,
sur NRJ, Mylène, est également un
évènement parce qu'on vous avait peu vue, encore
moins entendue, depuis décembre 1989, si j'ai bonne
mémoire, depuis Bercy, depuis toute une longue
tournée, c'était également avec NRJ.
C’est près de dix-sept mois. C'est pas
récent mais c'est déjà hier. Vous
retenez quoi, comme images, de cette rencontre avec le public ?
Mylène Farmer : Que de belles images. Des choses
assez troublantes. Des choses très fortes. Toujours
difficile de s'exprimer par rapport à ses
émotions... En tout cas, une grande, grande
émotion, celle que j'attendais de la scène.
NRJ :
C'est la première fois qu'on vous réentend. En
tous les cas sur NRJ, c'est la première fois que depuis
votre concert, on a eu l'occasion de vous retrouver. Vous en avez
profité pour faire quoi, de cette longue absence ?
Mylène Farmer : J'ai eu un passage à
vide qui était assez douloureux, qui est la sortie de
scène, bien évidemment. Sinon, j'ai
essayé de me nourrir un petit peu, puisque c'est quelque
chose qui vide, la scène, finalement, surtout
l'après scène. Donc, je suis revenue un peu vers
la lecture. Je me suis intéressée beaucoup
à la peinture. J'ai fait des choses probablement
très banales aussi. Sinon, la préparation de
l'autre album qui a duré à peu près
cinq mois.
NRJ : On
vient justement d'écouter Désenchantée,
on en reparlera tout à l'heure du titre,
également du clip, qu'on a découvert en
exclusivité mercredi dernier dans le Hit NRJ-Antenne2. On va
quitter l'ambiance un petit peu frileuse du clip, justement, pour
quelque chose de beaucoup plus moite. Ça fait partie des
titres que vous avez choisi, la programmation, il y a Marvin Gaye...
Mylène Farmer : Oui, "Sexual Healing".
NRJ : A
tout de suite, Mylène.
Diffusion du titre de Marvin Gaye, "Sexual Healing".
Diffusion de Sans
Contrefaçon.
NRJ : Sans
Contrefaçon
sur NRJ avec Mylène Farmer. "Sans contrefaçon, je
suis un garçon", ça c'est le look un petit peu
garçonne. Ça vous colle bien au personnage ?
Mylène Farmer : Ça fait partie de moi.
NRJ : Oui,
c'est votre look...
Mylène Farmer : Oh, on peut mettre de
côté le look. Je pense que ça fait
partie de ma personnalité, ou de mes
personnalités.
NRJ : On
vient de s'écouter Sans
contrefaçon:
est-ce que vous avez, quand vous écoutez cette chanson,
encore en tête les images, la scène, la mise en
scène sur ce titre ?
Mylène Farmer : Il m'arrive de retourner vers ces
images, justement, de regarder de temps en temps les images de la
scène que Laurent Boutonnat et toute son équipe
ont tournées. C'est très souvent dans des moments
de, j'allais dire de dépression, c'est un peu grave, mais
des moments où on se remet beaucoup en questions, et qu'on a
besoin de certaines réponses. Et, j'avoue que c'est
à ces moments-là que je retourne vers ces images.
Et, il y des visages, il y a des regards qui sont troublants, qui
sont... Cest assez magnifique !
NRJ : J'ai
une question pour vous, qui nous vient de Valérie B. qui
habite à B. et qui voudrait savoir: quand vous dites "Je
suis d'une génération
désenchantée": vous n'avez pas trouvé
vos marques. Pourquoi avez-vous tant de mal à vous projeter
dans votre époque?
Mylène Farmer : Je pars du principe que l'on subit
sa naissance, que l'on subit sa mort et probablement sa vie. Donc j'ai
probablement un problème avec la vie. Est-ce que je suis en
désaccord d’avec mon époque?
Ça, je ne puis dire puisque je n'ai pas vécu dans
d'autres époques. Maintenant, on demande peut-être
à notre génération de n'avoir plus
qu'une grande lucidité quant à la vie et quant
à ses difficultés; avoir ce sentiment qu'on est
sans arrêt en quête de liberté et que
cette liberté s'ouvre sur un grand désert. Donc,
tout ça sont des grandes pertes d'illusions. Maintenant,
là, je parle plus de moi, finalement, que d'une
réelle génération.
NRJ :
Génération, dont vous êtes quand
même un petit peu le porte-drapeau...
Mylène Farmer : La chanson…
NRJ : ...
et ce désert, c'est un petit peu l'image, justement, de ce
grand désert froid, glacé, de Hongrie,
qu’on a retrouvé dans votre clip Désenchantée.
Dans votre programmation, Mylène Farmer, il y a une
production signée Trevor Horn, et le titre c'est...
Mylène Farmer : (silence) Propaganda, pardon !
(rire)
NRJ :
Mylène Farmer et Jean-Louis Murat. "Regrets" au pluriel. Pas
de regrets, Mylène, quant au choix du duo ?
Mylène Farmer : Oh non, ça
j’en suis vraiment très, très heureuse.
C’est une rencontre qui était, qui est magique
pour moi.
NRJ :
Ça, c’est une grande nouveauté, un duo !
Mylène Farmer : C’est vrai que ce
n’est pas du tout évident de s’imaginer
chanter avec quelqu’un et de partager quelque chose avec
quelqu’un. C’est vraiment une rencontre.
C’est quelqu’un de tellement original. C'est...
J’ai envie de l’appeler un poète.
C’est un poète, c’est
quelqu’un de la terre, qui fait un beau mariage de terre et
de ciel, d’ailleurs.
NRJ :
C’est vrai, parce que je crois que ses grands-parents
étaient fermiers du côté de
Clermont-Ferrand. C’est ça ?
Mylène Farmer : Oui, oui, c’est
ça !
NRJ : Et
puis, bon, il n'e est pas très, très loin de
votre univers : Rimbaud, Verlaine, le XVIIIème
siècle sont également ses passions. Il avait un
album qui était "Suicidez-vous, le peuple est mort". Vous
connaissez cet album qui est sorti il y a sept ans ?!
Mylène Farmer : Non. J’avoue que je ne
connaissais pas Jean-Louis. Je l’ai découvert,
moi, sur "Cheyenne Autumn" et j’essaie, en vain,
d’ailleurs, de trouver ce premier album et je ne le trouve
pas.
NRJ : Et
bien voilà, l’appel est lancé
carrément sur NRJ : si vous le possédez,
c’est maintenant un collector. Vous pouvez
l’envoyer à Mylène Farmer,
ça lui fera un beau cadeau. Puisqu’on parlait
à l’instant de duo, Mylène Farmer /
Jean-Louis Murat, j’ai une question de Valérie B
de B : est-ce que vous auriez apprécié de faire
un duo avec Serge Gainsbourg, Mylène Farmer (Serge
Gainsbourg est décédé le 02 mars 1991
soit quelques jours avant cette interview, ndlr) ?
Mylène Farmer : Je ne crois pas. Ou alors, si
j’avais été la seule et la
première, éventuellement ! Mais…non.
J’ai choisi mon duo et celui que je voulais, donc aucun
regret. Mais, c’est une personne que j’estimais
énormément, Serge Gainsbourg, comme beaucoup
d’entre nous. C’était
également un poète magnifique.
NRJ :
Merci.
Diffusion d’un titre du groupe Talk Talk, "Such a
shame".
NRJ :
C'est vrai que c'est pratiquement le week-end avec Mylène
Farmer jusqu'à vingt heures pour répondre
à toutes vos questions. C’est étonnant,
Talk Talk dans la programmation, dans les choix musicaux de
Mylène Farmer. Je suis sûr qu’on va
découvrir une Mylène Farmer qu’on ne
soupçonnait pas, en fin de compte !
Mylène Farmer: (rires) Vous croyez ?
NRJ :
Ça fait partie des titres que vous mettez, comme
ça, sur votre platine chez vous ?
Mylène Farmer : Ah, ça,
j’avoue que j’ai tous les disques de Talk Talk,
oui. Et je regrette... je crois qu’ils se sont
séparés…
NRJ : Oui !
Mylène Farmer : Ils ont fait un dernier album qui
était surprenant, qui était uniquement de la
musique. Oui, j’aimais beaucoup, beaucoup, oui.
NRJ :
Est-ce que vous savez un petit peu ce que le public pense de vous, de
l’image que vous avez, que vous véhiculez, comme
ça, au travers des gens ?
Mylène Farmer : Non. Je ne suis pas sûre
de vouloir le savoir, d’ailleurs ! (rires)
NRJ : Vous
n’êtes pas sûre ? Ecoutez, ça
tombe mal parce que justement François Broizin
s’est livré à ce petit exercice
d’aller au travers, comme ça, dans la rue, pour
recueillir les réactions des gens au sujet de
Mylène Farmer !
Diffusion des témoignages:
- Elle est appétissante !
- Quand elle chante "Déshabillez-Moi", ça me fait
des choses ! J’aurais envie de la déshabiller !
- C’est une super fille. Elle est mignonne, elle est belle
sur scène. Je pourrais en parler pendant des heures !
- Ce que j’adore chez Mylène Farmer,
c’est son coté mystérieux. Elle est
vraiment trop, cette fille !
- Elle me plait. Je l’aimais déjà bien,
mais maintenant qu’elle a les cheveux courts, je trouve que
c’est encore mieux !
- Moi, quand on me parle de Mylène Farmer, je pense tout de
suite à un type qui a vraiment de la chance, c’est
Laurent Boutonnat. Il a vraiment de la chance de travailler, de
préparer ses textes, d’aller plus en profondeur
avec elle. Je l’envie beaucoup.
- Mylène Farmer, au moins, elle étale pas sa vie
privée comme les autres. C’est sympa, quoi.
- Ce qui me frappe, c’est ses textes. Ils sont
recherchés. Ses textes, ils veulent dire quelque chose,
quoi. On voit vraiment qu’elle fait pas des disques pour
vendre, qu’elle écrit vraiment ce
qu’elle pense, ce qu’elle a envie
d’écrire.
- Au moins, elle, elle étale pas toute sa vie dans les
grands journaux. Et moi j’aime bien ce
côté secret. Ça, c’est bien.
- Les paroles de ses musiques me touchent vraiment. Elle sait employer
les mots qu’il faut. C’est vrai que nous, les
jeunes, on est une génération
désenchantée.
- Quand je la vois pleurer, je la sens malheureuse.
J’aimerais bien la protéger, la prendre dans mes
bras. La réconforter, quoi.
- Moi, ce qui me fout un peu les boules également,
c’est que j’aimerais bien être
à la place de Léon et de E.T., ses deux singes
capucins qui sont continuellement à ses
côtés. Je les envie beaucoup !
- Mes parents ne veulent pas que je me teigne en rousse ! Je voudrais
bien qu’elle redevienne brune, ça me permettrait
de lui ressembler complètement.
- Moi je suis rousse et je suis contente, parce que Mylène a
donné la mode aux rousses et c’est grâce
à elle qu’on se sent mieux maintenant. Les rousses
peuvent être reconnaissantes à Mylène
Farmer, on lui doit beaucoup !
NRJ :
Voilà. Ça vous inspire quels commentaires,
ça, Mylène. Toute cette énergie
d’amour ?
Mylène Farmer : (rires) C’est difficile
à sélectionner, mais, c’est
très, très sympathique. Et, on
s’aperçoit que le public est vraiment, vraiment
sympathique.
NRJ : On
va remonter un petit peu le temps, si vous voulez bien, et je sais que
c’est pas pour vous déplaire, ça,
c’est le petit côté Baudelaire. Des
souvenirs, avec Tristana. Vous aimez vous
réécouter ?
Mylène Farmer : Pas beaucoup, non. Quand je sors un
album, il m’arrive de réécouter des
chansons mais, en général, une fois que
c’est terminé, je délaisse
ça.
NRJ :
Très bien. Là, vous allez garder le casque sur
les oreilles ! (rires de Mylène) C’est Tristana sur NRJ et c’est
Mylène Farmer. On est ensemble jusque 20 heures et
j’ai encore tout plein de questions pour vous,
Mylène.
Diffusion de Tristana.
NRJ : On
reçoit Mylène Farmer jusqu'à vingt
heures à l’occasion de la sortie de son album.
C’est toujours une invitation aux grands voyages
qu’on va poursuivre ensemble avec cette fois-ci
l’aspect clip, l’image. Quand vous
écrivez vos textes, Mylène, est-ce que vous
pensez, est-ce que vous voyez les images dans votre tête ?
Est-ce que vous travaillez les synopsis avec Laurent Boutonnat ?
Comment ça se passe ?
Mylène Farmer : Ça, c’est par
rapport aux clips. Par rapport aux clips, en
général, Laurent travaille seul de son
côté, parce que je pense que c’est bien,
puisque moi je suis l’auteur de mes textes, la mise en images
est quelque chose de… comment dirais-je…
d’assez complexe par rapport à un thème
d’une chanson. Et, je crois que c’est bien de le
laisser seul travailler, justement d’essayer
d’aller peut-être au-delà des mots et de
trouver quelque chose qui puisse apporter d’autres choses
à ce texte. Maintenant, parfois, je travaille à
ses côtés. En tout cas, je le regarde et je le
surveille. Quant aux textes des chansons, c’est
quelque chose que je fais en solitaire. Quand nous travaillons en
studio, Laurent est très, très proche de moi pour
les prises de voix, parce que j’ai aussi besoin de
ça. Je crois qu’il y a un réel partage
en tout cas pour l’ensemble de ces chansons. Mais, lui,
c’est le département cinéma, il est
tout seul, et moi, le département écriture, je
suis seule, même si on se concerte de temps en temps.
NRJ : Vous
êtes à l’aise derrière une
caméra ?
Mylène Farmer : "A l’aise"
n’est pas le terme. Mais, je fais partie de ces personnes qui
ont un réel paradoxe en elles. Je fuis les lampes et, en
même temps, j’ai envie d’aller sous ces
lampes, donc, c’est assez complexe à
gérer. Maintenant, je ne considère pas la
caméra comme étant une amie mais, je
l’accepte à mes côtés,
spécialement celle de Laurent puisque je ne connais que la
sienne, et, ça, c’est une chance pour moi et
quelque chose de dangereux, aussi, finalement.
NRJ : Et,
est-ce que ça pourrait vous donner des idées de
cinéma, de tourner un film ? C’est
Cécile F. de M. qui pose la question.
Mylène Farmer : J’ai très
envie d’aller vers le cinéma.
J’espère qu’il aura envie
d’aller vers moi. J’ai eu quelques propositions,
mais ce n’était pas encore les bonnes. Et puis
j’ai un projet avec Laurent Boutonnat, et
j’espère qu’il aboutira.
Diffusion d'un titre de Seal, "Crazy".
NRJ :
Seal, "Crazy" sur NRJ. Puis, on parlait de clips juste à
l’instant avec Mylène Farmer. Il y a une question
qui est assez amusante, qui est de Pascal P. de E., qui voudrait savoir
comment s’est passé le tournage de la
scène, vous savez, Mylène, quand vous avez ce
cafard dans votre bouche, à la cantine, dans cette
usine…
Mylène Farmer : Je vais le rassurer.
C’était un faux cafard qui était en
plastique caoutchouteux. Et, j’ai une phobie des insectes,
donc en aucun cas j’aurais pu mettre un réel
cafard dans la bouche.
NRJ :
Avant d’écouter un nouvel extrait de
l’album L’autre…, je l’ai bien
écouté, je fais partie des petits
privilégiés qui l’ont eu comme
ça. C’est une évolution chez vous,
parce que avant vous disiez facilement "je": "Je suis libertine",
"Ainsi Soit Je…" et puis là,
c’est un changement : c’est
"L’autre… ".
Mylène Farmer : C’est une envie, en tout
cas, oui, une envie de se tourner un petit peu plus vers
l’autre. C’est presque un courage de ma part, parce
que c’était plus par introversion, par manque de
confiance que je m’impliquais un petit peu plus, que je me
mettais un peu plus en avant. Maintenant j’ai envie aussi de
parler de la détresse de l’autre, finalement.
NRJ :
Justement, pour aller vers l’autre, vous en avez
profité pour avoir également un nouveau visage,
une nouvelle coupe de cheveux…
Mylène Farmer : Oui, ils sont plus courts mais de
la même couleur...
Diffusion de Beyond
my control.
NRJ : Beyond my control,
Mylène Farmer. C’est la séquence
exploration, un petit peu, dans le nouvel album de Mylène
Farmer avec Mylène Farmer ! Le titre qu’on vient
de s’écouter, c’est
l’avant-dernier du 33 Tours, sur la seconde face. Ce
titre-là vous a inspiré plus qu’un
autre ?
Mylène Farmer : Pour reparler de cette question
précédente par rapport aux clips ou à
des images, c’est vrai que quand j’ai
écrit cette chanson…enfin, j’ai
l’impression que cette chanson a une écriture plus
cinématographique que les autres. Ce sont des images assez
précises et rapides, comme ça, qui
suggèrent tout de suite un état. C’est
vrai que j’imagine tout à fait le
scénario.
NRJ : Vous
aller pouvoir mettre tout ça sur un papier ? On peut pas
avoir un scoop particulier sur l’ambiance
générale des images qui accompagneront ce titre ?
Mylène Farmer : Non, parce que je ne sais pas si on
fera un clip sur cette chanson. Idéalement, moi, mon souhait
serait de faire un clip pour toutes les chansons de l’album.
Mais, c’est vrai que c’est un pari un petit peu
difficile et un peu onéreux.
Pubs.
NRJ : NRJ
avec Mylène Farmer. Il nous reste quoi, sept minutes.
Mylène Farmer, je peux vous faire une confidence ?
Mylène Farmer : Oui…
NRJ : Je
vous trouve rayonnante, pleine de joie de vivre !
Mylène Farmer : Allons bon ! (rires)
NRJ :
C’est vrai. Ça a changé !
Mylène Farmer : Je souris davantage,
c’est possible, oui…
NRJ :
Alors, justement, ça fait partie des paradoxes qui entourent
Mylène Farmer et, il y a un garçon qui
s’appelle Emmanuel T qui habite à P et qui
aimerait savoir : qu’est-ce qui vous fait rire dans la vie ?
Qu’est-ce qui déclenche chez Mylène
Farmer des fous rires ?
Mylène Farmer : Les grimaces de mes singes. Les
grimaces de mes proches, également.
NRJ : Qui
sont plus réussies que celles des singes ?
Mylène Farmer : Elles se valent (rires), elles se
valent ! Sinon, mon anxiété d’avant
l’émission me fait rire ! (rires)
NRJ : Oui
? On en rira aussi tout à l’heure, mais alors
après, si vous voulez bien ! Et puis, il y a
également une question de Stéphanie qui habite
à . qui voudrait par contre savoir si vous avez
peur du futur, Mylène Farmer.
Mylène Farmer : Oui. C’est une
réponse très brève, mais…
NRJ : Mais
je pense que ça appelait une réponse
très brève. Mylène Farmer, qui
était notre invitée depuis 19h pour
répondre à toutes vos questions. On pourrait
rester comme ça pendant des heures, mais, comme le temps
nous presse un petit peu, pour terminer je voudrais savoir quel est le
plus beau souvenir que vous conservez soit de l’album, soit
du clip que vous venez de tourner…
Mylène Farmer : Mon plus beau souvenir reste celui
de la scène, parce que c’est le plus fort. Et,
peut-être que je ne le revivrai jamais, donc il reste mon
plus beau souvenir. Et, la rencontre d’avec Laurent
Boutonnat, parce qu’elle est fondamentale dans ma vie.
NRJ :
C’est une belle preuve d’amour. Merci
Mylène d’avoir été notre
invitée depuis une heure. On vous souhaite une belle
continuation. On vous laisse sans vraiment vous quitter puisque votre
album va nous tenir compagnie pour se séparer. Votre hymne
à la génération que vous
représentez, génération…
Mylène Farmer :
…désenchantée. Et merci de votre
accueil.