Les citations liées à "Etats-Unis"

Radio Contact, le 15/11/1995

J’ai passé beaucoup de temps à Los Angeles, et précisément, j’y ai passé neuf mois. C’était avant, pendant et après l’album Anamorphosée. J’ai passé quelques temps à New York également et je m’y sens bien, je m’y sentais bien en tout cas. J’avais besoin de cette idée d’espace, à la fois de perte d’identité puisqu’on ne me connaît pas là-bas, et pour pouvoir me retrouver.

Radio Contact, le 15/11/1995

Vivre comme tout le monde, je crois que c’est important. C’est vrai que j’ai trouvé là-bas, j’aurais pu le trouver à Bali ou ailleurs, mais j’avais quand même besoin d’une ville, que de me promener, que de faire les gestes de tous les jours sans avoir quelqu’un qui m’observe. Voilà pourquoi Los Angeles.

Radio Contact, le 15/11/1995

J’ai passé mon permis de conduire là-bas, donc c’était un peu tardif mais c’est vrai que c’était aussi quelque chose d’important pour moi que de pouvoir prendre une voiture. Ça parait désuet comme ça, mais que de pouvoir rouler… C’est vrai que les distances, là-bas, et les paysages sont magnifiques. C’est une sensation de liberté, tout simplement dont j’avais envie.
J’ai un sens de l’orientation absolument déplorable. Vous savez, parfois on n’explique pas bien les choses, il suffit de changer d’univers pour s’autoriser certaines choses. Effectivement, c’est une peur que j’avais en moi que d’être seule à un volant parce qu’on m’a toujours dit que c’était dangereux et qu’éventuellement, je n’y arriverais pas. Et vous vous apercevez que c’est une conquête phénoménale que de décider et seule, et dans une autre langue, dans un autre pays, donc c’est une satisfaction un peu puérile, mais très agréable.

Déjà le retour - France 2, le 17/12/1995

Le besoin d’oxygène, avant tout. L’envie de voyages, de découvrir des choses que je ne connaissais pas. L’envie de s’oublier soi-même. Rencontrer de nouvelles personnes. C’est une nourriture dont j’avais besoin. (à propos de son exil aux Etats-Unis pendant plusieurs mois, ndlr)

Europe 2, le 21/12/1995

L’envie de voyage, et aussi l’idée que je connaissais quelques personnes là-bas, donc c’est une transition un peu plus facile. L’envie d’espace, de soleil, je crois. Et d’essayer d’y trouver une liberté de tous les jours. A savoir pouvoir, moi, évoluer dans la ville sans être perturbée par l’idée du regard qui, parfois, peut déranger. Autant de choses qui sont, là encore, dans le fond, très banales. Mais moi, j’y ai trouvé une liberté. Et puis découvrir des choses, découvrir un paysage, découvrir des personnes et puis des choses, des choses très, très futiles ! Des gestes de tous les jours que j’avais peut-être oubliés pendant de longues années, parce que j’ai eu ce sentiment de m’être, moi, un peu repliée et renfermée sur moi-même. Voilà, des idées que j’évoquais très, très futiles… C’est faire ses courses, par exemple, aller dans des grands supermarchés. Ça peut paraître très, très bête, mais j’y ai pris un réel plaisir !

Europe 2, le 21/12/1995

Je n’ai pas cette ambition. Je ne pense pas avoir en moi cette envi et je n’ai pas ce rêve américain. Et puis je crois que c’est d’abord plus du domaine de l’utopie. Parce que pour pénétrer un tel pays, il faut non pas parler, mais s’exprimer en langue anglaise, donc chanter dans cette langue, sinon on ne touchera qu’un très, très faible pourcentage. J’avoue que ce n’est pas un moteur pour moi.

Jeune et Jolie, le 01/04/1996

J’ai l’impression d’avoir vécu une autre naissance. Je me dis que j’ai eu de la chance soit parce que la vie me l’a donnée, soit parce que j’ai eu le courage ou l’intérêt d’aller vers autre chose que ce vers quoi je tendais. Je ne sais si c’est la Californie, mais c’est ce voyage et cette rupture avec une vie. Je parlerais plutôt de perte d’identité pour retrouver ma véritable identité. Je m’essoufflais et j’ai eu besoin de me reconstruire.

Jeune et Jolie, le 01/04/1996

Je me suis reconstruite grâce à la liberté tout simplement, et aux rencontres. J’ai pu me déployer et avancer sans être regardée, parce que lorsqu’on n’a plus le désir d’être regardée, il faut s’échapper. Sinon c’est une prison et une vraie névrose. J’avais envie de respirer et de vivre des choses au quotidien qui sont très banales.

Jeune et Jolie, le 01/04/1996

J’ai accepté l’idée de vivre, l’idée de la joie et des plaisirs simples. Ce sont des choses que je n’avais jamais envisagées. Peut-être ce métier m’a-t-il enfermée en me confortant dans une nature plutôt tournée vers l’isolement. Le voyage en Californie m’a beaucoup aidée. Le fait de partir seule, donc l’idée du danger, m’a fait ouvrir les bras pour recevoir et découvrir. C’est nouveau pour moi.