Les citations liées à "Voyages"

7 Extra, le 31/10/1995

J’ai passé neuf mois à Los Angeles. Avant, pendant et après l’album Anamorophosée. C’est une ville dans laquelle je me sentais bien. J’avais besoin de cette idée d’espace, de perte d’identité pour pouvoir me retrouver. Vivre comme tout le monde, « normalement », c’est important. J’ai pu me promener, faire les gestes de tous les jours, sans que l’on m’observe. J’ai le sentiment que les Californiens ne jugent pas l’autre. Ils n’ont pas ce jugement si facile que l’on a chez nous. Ces regards qui vous dérangent parce qu’ils vous examinent de trop près ou vous considèrent comme anormal.

Radio Contact, le 15/11/1995

J’ai eu besoin de ce temps, j’ai eu besoin du voyage, j’ai eu besoin de découvrir d’autres choses pour pouvoir me nourrir et pouvoir écrire, tout simplement.

Déjà le retour - France 2, le 17/12/1995

Le besoin d’oxygène, avant tout. L’envie de voyages, de découvrir des choses que je ne connaissais pas. L’envie de s’oublier soi-même. Rencontrer de nouvelles personnes. C’est une nourriture dont j’avais besoin. (à propos de son exil aux Etats-Unis pendant plusieurs mois, ndlr)

Déjà le retour - France 2, le 17/12/1995

C’était l’idée, la tête étant inexistante, de l’esprit qui s’échappe. Et c’est un peu le parcours que j’ai eu, en tout cas cette initiation que j’ai eue pendant quatre années, d’avoir l’esprit qui voyage. (à propos de la photo de la pochette de l’album Anamorphosée, ndlr)

Europe 2, le 21/12/1995

L’envie de voyage, et aussi l’idée que je connaissais quelques personnes là-bas, donc c’est une transition un peu plus facile. L’envie d’espace, de soleil, je crois. Et d’essayer d’y trouver une liberté de tous les jours. A savoir pouvoir, moi, évoluer dans la ville sans être perturbée par l’idée du regard qui, parfois, peut déranger. Autant de choses qui sont, là encore, dans le fond, très banales. Mais moi, j’y ai trouvé une liberté. Et puis découvrir des choses, découvrir un paysage, découvrir des personnes et puis des choses, des choses très, très futiles ! Des gestes de tous les jours que j’avais peut-être oubliés pendant de longues années, parce que j’ai eu ce sentiment de m’être, moi, un peu repliée et renfermée sur moi-même. Voilà, des idées que j’évoquais très, très futiles… C’est faire ses courses, par exemple, aller dans des grands supermarchés. Ça peut paraître très, très bête, mais j’y ai pris un réel plaisir !

Jeune et Jolie, le 01/04/1996

J’ai l’impression d’avoir vécu une autre naissance. Je me dis que j’ai eu de la chance soit parce que la vie me l’a donnée, soit parce que j’ai eu le courage ou l’intérêt d’aller vers autre chose que ce vers quoi je tendais. Je ne sais si c’est la Californie, mais c’est ce voyage et cette rupture avec une vie. Je parlerais plutôt de perte d’identité pour retrouver ma véritable identité. Je m’essoufflais et j’ai eu besoin de me reconstruire.

Paris Match, le 30/05/1996

Je suis allée me « ressourcer » en Amérique. A Paris, je tournais en rond. A force de vivre dans l’éternel même cercle, on ne voit plus que son nombril. Disons que j’avais besoin de m’oublier. Ça prend du temps. Le ciel plombé, tous les jours, au sens propre comme au figuré, à la longue, ça joue sur le moral. J’ai toujours en moi l’idée du voyage. De nouvelles rencontres. Je ne peux trouver mon inspiration que dans une idée de liberté.

Gala, le 30/05/1996

Je suis sortie de mon cocon. Grâce à des voyages et à mon séjour à Los Angeles, j’ai fait un second apprentissage de la vie. Je me sens plus libre et en accord avec de nouvelles valeurs, comme le sens du partage. L’autre prend plus d’importance qu’auparavant.