Les citations liées à "Désenchantée – Clip"

Salut, le 10/04/1991

On est allé tourner le clip de Désenchantée en Hongrie parce qu’on voulait des paysages de neige. Et puis il y avait cette envie de partir de France, en tout cas de sortir de son cocon parisien. Et c’est toujours étonnant de prendre son baluchon et d’aller dans un pays qu’on ne connaît pas et d’être confronté à une autre culture, une autre façon d’envisager les choses et de travailler. On a réuni là-bas une équipe très agréable, très professionnelle. La Hongrie développe beaucoup de moyens pour le cinéma. Il y a cent figurants dans le clip, on voulait des enfants qui portent quelque chose de grave en eux, quelque chose de violent. Le clip se passe dans un univers carcéral. En tout cas, il y a une autorité autour de ces enfants. Et ils vivent d’une telle façon qu’ils n’ont plus grand chose à perdre. Ils ont une idée de révolte qui aboutit à… je vous laisse la surprise !

France Soir, le 13/04/1991

Ces images dans le clip d’enfants meurtris que j’incite à s’évader de prison pour se retrouver dans une immensité effroyablement vide, c’est bouleversant mais pas triste. Finalement, c’est beau comme le romantisme. Mieux vaut la liberté, quitte à s’apercevoir qu’elle est vaine, plutôt que la condition de brimés et de mutilés.

OK !, le 15/04/1991

La qualité de travail des Hongrois est formidable. C’est moins cher là-bas, on peut donc envisager des choses grandioses. Le dépaysement est total. Enfin, on désirait 100 enfants jeunes et déjà « habités ». J’avoue qu’il n’y a pas mieux que les pays de l’Est pour ça. Ils portent une violence en eux très étonnante.

TV Hebdo, le 20/04/2014

Le plan final du clip montre ces prisonniers révoltés qui arrivent sur une colline et voient, à l’infini, cette plaine immaculée, en Hongrie. Mais, malgré leur rébellion, il n’y a rien. C’est ce qui me terrifie dans la vie de tous les jours : on n’a pas le choix. Si l’espoir fait vivre, comme on dit pour se rassurer, je sais qu’il n’y a pas d’espoir. Alors, et même s’il n’y a rien, les plus pessimistes se fabriquent quelque chose.

Podium, le 01/05/1991

Dans le clip, il y a cent enfants, des enfants très, très marqués. On a choisi ces enfants pour représenter une innocence ou peut-être des enfants à qui on n’accorde plus d’innocence par rapport à cette génération consciente des choses difficiles de la vie. Ces enfants n’ont plus rien à perdre, ils sont en révolte, une révolte qui mène sur le rien… Ils portent quelque chose en eux qui est très grave. C’est pour cela que nous sommes allés tourner dans un pays de l’Est.

Europe 2, le 21/12/1995

Je parlerais volontiers des choix de casting. Des enfants, des personnages en général… Quand j’ai vu toutes ces personnes, j’ai pensé, moi, à l’époque de Désenchantée, quand nous avons fait ce clip et ce casting. Il y a des ressemblances dans le choix des visages. Quant à une manière de travailler, tous les deux (Laurent Boutonnat et Marcus Nispel, ndlr) sont très rigoureux. Et, je crois, ont une grande maîtrise et de l’image et d’un plateau. Et ont tous les deux en commun cet amour pour le cinéma et l’image, tout simplement.